Syrie et Israël : l’heure de vérité pour un accord historique dans l’esprit des Accords d’Abraham

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Alors que les projecteurs du monde diplomatique sont encore tournés vers les tensions à Gaza, le front nord – celui de la Syrie – pourrait bien réserver la surprise géopolitique de l’année : un accord de paix inédit entre Jérusalem et Damas. Et si, pour une fois, on parlait de « paix contre paix » – sans retraits, sans concessions territoriales, sans illusions.

Selon plusieurs sources régionales, le président syrien Ahmad al-Sharaa, surnommé al-Joulani – en hommage aux racines familiales perdues sur le plateau du Golan pendant la guerre des Six Jours – aurait proposé d’entamer des pourparlers de paix avec Israël, en s’inspirant directement du modèle des Accords d’Abraham.

Une proposition qui change la donne ?

Selon des informations rapportées récemment, Damas exigerait, pour parvenir à un accord, uniquement un retrait israélien d’une zone tampon démilitarisée établie après la guerre du Kippour en 1974 – mais pas de retrait du Golan lui-même. Ce changement radical de posture constitue une rupture majeure avec la politique syrienne traditionnelle, notamment sous les règnes successifs des présidents Hafez et Bachar al-Assad, pour qui le retour du Golan était une ligne rouge.

Si cette concession est réelle, elle mérite une réponse israélienne sérieuse et stratégique. Car c’est peut-être la première fois qu’un président syrien abandonne de facto l’exigence d’un retrait complet du Golan – transformant un fantasme de conquête (« la prochaine étape : Jérusalem ») en une offre pragmatique de normalisation.

L’esprit des Accords d’Abraham : sans illusions ni retraits

Il faut rappeler la force des Accords d’Abraham signés avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Aucun de ces pays n’a exigé de concessions territoriales de la part d’Israël. Aucun « horizon palestinien » n’a été imposé. Le seul compromis israélien notable fut de reporter l’application de la souveraineté sur la Judée-Samarie, ce qui fut déjà un geste significatif mais temporaire.

En ce sens, l’intégration de la Syrie dans ce processus représenterait une opportunité inespérée pour la diplomatie israélienne et régionale – à condition que Damas accepte d’emboîter le pas et de renoncer définitivement à ses revendications territoriales.

🔗 Lire sur les Accords d’Abraham – Wikipédia

Une réalité juridique à rappeler : le no man’s land n’est pas syrien

Une précision juridique essentielle : la zone tampon entre Israël et la Syrie, créée à l’issue de la guerre de 1973, n’est pas reconnue comme territoire syrien souverain, mais comme zone sous administration syrienne avec contrôle onusien. C’est ce que stipule l’accord de désengagement de 1974 :

« Toute la zone à l’est de la ligne A sera placée sous administration syrienne. »
Et encore : « Toutes les forces militaires syriennes devront se trouver à l’est de la ligne B. »

Autrement dit, Israël n’a pas violé la souveraineté syrienne en reprenant récemment le contrôle de ce secteur après l’effondrement du régime Assad. Le Premier ministre Donald Trump, en décembre 2024, a même déclaré que l’accord de désengagement avait cessé d’exister avec le retrait des troupes syriennes, ouvrant ainsi la voie à un nouveau cadre diplomatique.

🔗 Lire sur le Golan – Wikipédia

Une opportunité stratégique pour la Syrie

Pour Damas, ce revirement stratégique n’est pas un acte de charité. L’adhésion aux Accords d’Abraham offrirait à la Syrie un bouclier politique et économique dont elle a cruellement besoin : levée partielle des sanctions, investissements internationaux, retour des entreprises et des diplomates arabes et occidentaux.

Et cela, sans qu’Israël n’ait à concéder un centimètre de souveraineté, ni sur le Golan, ni même sur la zone de désengagement. Une aubaine ? Peut-être. Mais encore faut-il que Joulani passe des paroles aux actes et accepte de rencontrer Netanyahou sans conditions.

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L’après-Assad : un nouveau chapitre ?

On le sait, le président actuel de Syrie n’est plus Bachar el-Assad, tombé politiquement après l’effondrement de son régime fin 2024. Son successeur, plus pragmatique et conscient des limites de l’axe chiite régional (Iran, Hezbollah), semble prêt à faire bouger les lignes.

Si Jérusalem joue bien ses cartes, la Syrie pourrait – pour la première fois depuis 1948 – ne plus être un État hostile, mais un partenaire régional rationnel. Cela suppose une vigilance extrême mais aussi un certain courage diplomatique.

Et surtout, cela suppose de ne pas rater le train de l’Histoire.

La formule qui résume tout : « Paix contre paix »

C’est le moment de relancer un vieux slogan devenu soudain d’actualité : « שלום תמורת שלום », « Paix contre Paix ». Pas de retraits, pas de chantages, pas de terrorisme déguisé sous une cravate. Juste un accord entre deux États prêts à reconnaître mutuellement leur droit d’exister – et à en récolter les fruits.

 

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