Rabbin Haggaï Londin : « En temps de guerre, on ne contemple pas le mal — on le détruit »

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Dans sa chronique hebdomadaire sur la paracha Vayéra, le rabbin Haggaï Londin, figure influente du courant sioniste religieux, signe une tribune sans détour : « Il est temps de choisir son camp : les terroristes du Nukhba ou nos soldats. » Derrière le ton biblique, un message clair : Israël est engagé dans une bataille existentielle où l’hésitation morale équivaut à une faute.

« Les anges, écrit-il, ne doutent pas. Ils ne « comprennent » pas le mal, ils le combattent. » La comparaison biblique fait écho à l’actualité : alors que certains milieux politiques ou médiatiques appellent à une “modération” dans la riposte israélienne, Londin invite à relire la destruction de Sodome comme une métaphore du choix moral face au Hamas. « Quand les anges viennent sauver Loth, il hésite, sa femme se retourne vers le passé, et tous deux se figent dans le sel. Dans une guerre comme la nôtre, celui qui cherche à comprendre le mal au lieu de le vaincre se pétrifie. »

Cette lecture tranchée, typique du rabbinat national, illustre un débat profond dans la société israélienne : faut-il continuer à répondre par la force, ou écouter les appels internationaux à la retenue ? Pour Londin, la réponse ne souffre aucun compromis. “Ce n’est pas une guerre territoriale, c’est une guerre morale. Celui qui doute, celui qui relativise, cesse d’être du côté de la lumière.”

Les mots sont puissants, mais trouvent un large écho dans une opinion israélienne lassée par la complaisance occidentale envers le Hamas. Depuis la reprise partielle du cessez-le-feu, les images de propagande circulant sur les réseaux sociaux — civils déguisés en “victimes”, dirigeants terroristes jouant les “négociateurs” — alimentent une colère froide dans la population. Le rabbin Londin traduit ce sentiment collectif : “Certains veulent tout comprendre, tout justifier. Mais il est des moments où la compassion mal placée devient de la complicité.”

Le religieux s’en prend aussi à ce qu’il appelle “la culture de la neutralité morale”. Dans une allusion directe aux critiques internationales de Tsahal, il cite : “Les anges ne déposent pas de rapports de l’ONU. Ils agissent. Quand Dieu décide de sauver Abraham et de détruire Sodome, Il ne met pas les deux sur le même plan.”

Le texte, relayé massivement sur les réseaux israéliens et dans plusieurs médias religieux, n’est pas seulement une homélie : c’est un manifeste idéologique. Le rabbin Londin, membre de l’Institut Hézder de Sderot, enseigne la Thora à des centaines de jeunes soldats. Son influence s’étend bien au-delà des cercles religieux. En mêlant versets bibliques et morale patriotique, il forge une théologie du courage qui sert d’appui spirituel à de nombreux combattants.

“Chaque soldat d’Israël est un messager divin, un ange en mission”, écrit-il encore. “Leur rôle n’est pas de douter, mais de délivrer. Quand le mal s’incarne dans une armée terroriste, l’amour du bien se mesure à la capacité de la détruire.”

Les réactions n’ont pas tardé. Certains intellectuels laïcs dénoncent une rhétorique “absolutiste”, voire “dangereuse”. D’autres saluent un discours lucide dans une époque confuse. “Nous vivons une inversion morale où l’agresseur se déguise en victime et la victime doit s’excuser de se défendre. Le rabbin Londin remet les choses à l’endroit”, commente l’essayiste Arié Eldad, ancien député et chirurgien militaire.

Dans les Yeshivot du sud, le texte est déjà étudié comme un support pédagogique. De nombreux soldats de Tsahal, en permission, y voient une source d’énergie spirituelle. “Le rabbin a mis des mots sur ce qu’on ressent tous : il n’y a plus de place pour les nuances quand on affronte la barbarie”, témoigne un officier de réserve de la brigade Golani.

Le ministère de la Défense, dirigé par Israël Katz, a lui-même cité un passage du texte lors d’une conférence interne sur la “résilience morale en temps de guerre”. Un signe que le message dépasse les cercles religieux pour rejoindre la conscience nationale.

En filigrane, Londin adresse aussi un reproche implicite aux élites occidentales. “L’Europe veut être moralement pure. Elle oublie que la pureté sans courage mène à la paralysie. Israël, lui, n’a pas ce luxe : il choisit la vie, donc la lutte.”

Cette vision intransigeante, profondément enracinée dans la tradition biblique, n’appelle ni vengeance ni haine, mais responsabilité. “Le mal, enseigne la Thora, ne disparaît pas par les mots mais par l’action juste.”

Dans un pays encore endeuillé, où chaque sirène rappelle la fragilité de la paix, la voix du rabbin Londin agit comme un rappel : l’humanisme véritable n’est pas de comprendre les bourreaux, mais de protéger les innocents.

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