Quand Yair Netanyahou compare Israël à l’Iran : provocation ou cri d’alarme sur la Cour suprême ?

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Dans une déclaration qui a immédiatement enflammé le débat public, Yair Netanyahou, fils du Premier ministre, a comparé ouvertement la gouvernance d’Israël à celle de la République islamique d’Iran. Une formule choc qui ne doit rien au hasard et qui vise, une fois de plus, les juges de la Cour suprême israélienne. Mais au-delà de l’outrance verbale, cette sortie soulève une vraie question : qui détient réellement le pouvoir en Israël ?


🎙️ « Comme en Iran, nous avons des institutions élues… qui ne décident de rien »

Intervenant sur la chaîne religieuse Aroutz Tov, Yair Netanyahou a déclaré sans détour :

« En Israël, comme en Iran, il y a un Parlement, des élections, une façade démocratique. Mais le pouvoir réel appartient à une élite non élue : là-bas c’est le Conseil des Gardiens, ici ce sont les juges de la Cour suprême. »

Cette comparaison explosive entre Israël, démocratie vibrante au cœur du Moyen-Orient, et l’Iran des ayatollahs, où la dictature théocratique réprime violemment toute dissidence, a choqué à droite comme à gauche. Mais pour Yair, il ne s’agit pas d’une simple provocation, mais d’un constat institutionnel : selon lui, les juges de la Cour suprême, non élus, auraient acquis un pouvoir disproportionné sur les décisions du gouvernement et de la Knesset.

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⚖️ Le conflit entre exécutif et judiciaire, un vieux serpent de mer

Le propos de Yair Netanyahou s’inscrit dans un conflit institutionnel profond. Depuis des années, les gouvernements israéliens de droite dénoncent l’activisme judiciaire de la Cour suprême, qu’ils accusent d’entraver les choix démocratiques des élus. Le projet de réforme judiciaire proposé par le ministre de la Justice Yariv Levin, en 2023, avait déjà provoqué une crise politique majeure, avec des manifestations monstres à Tel-Aviv et Jérusalem.

Ce projet visait entre autres à :

  • Réduire les pouvoirs de la Cour suprême d’annuler des lois votées.
  • Donner au gouvernement plus d’influence dans la nomination des juges.
  • Limiter la « raisonabilité », principe qui permet aux juges de bloquer certaines décisions de l’exécutif.

Malgré les critiques internes et internationales, une partie de la société israélienne continue de soutenir cette réforme comme nécessaire pour restaurer l’équilibre démocratique, face à ce qu’ils perçoivent comme une oligarchie juridique.

En savoir plus sur la Cour suprême d’Israël – Wikipédia


👨‍👩‍👦 Yair Netanyahou, porte-voix non officiel de la droite dure

Si Yair n’a pas de poste officiel, il reste un acteur majeur de la vie politique. Suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, il agit comme un franc-tireur idéologique, exprimant souvent des positions plus extrêmes que son père, mais largement partagées dans les cercles de la droite identitaire.

Ses comparaisons provocantes, souvent tournées vers les médias, le système judiciaire ou les ONG de gauche, participent à une stratégie claire : délégitimer les contre-pouvoirs que la droite considère comme acquis à l’idéologie progressiste.


🇮🇱 Israël vs. Iran : une comparaison insensée mais révélatrice

Comparer Israël à l’Iran peut sembler absurde au premier abord :

  • Israël est une démocratie parlementaire, où toutes les religions sont représentées, les femmes sont libres, la presse est indépendante, et les élections sont régulières.
  • L’Iran est une théocratie chiite, où les femmes sont opprimées, les minorités persécutées, et les opposants politiques emprisonnés, voire exécutés.

Mais la cible de Yair n’est pas tant l’État iranien que le mécanisme du pouvoir : il veut souligner que, selon lui, en Israël aussi, une instance non élue (les juges) dispose d’un droit de veto permanent sur les décisions populaires.

Ce discours vise donc à mobiliser l’opinion autour d’une vision plus musclée de la démocratie : celle où le peuple souverain (via ses représentants) décide, et non une élite judiciaire qui, parfois, bloque les grandes orientations stratégiques.


📌 Une parole qui divise, mais qui ne laisse personne indifférent

Pour les détracteurs de Yair Netanyahou, ses propos participent à une campagne de démolition des institutions. Pour ses partisans, il est le seul à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Une chose est sûre : en comparant Israël à l’Iran, il ne cherche pas à nuancer, mais à choquer et faire bouger les lignes.


En conclusion

Dans un pays comme Israël, où les équilibres sont toujours fragiles entre sécurité, démocratie et tradition, les mots ont un poids. La déclaration de Yair Netanyahou n’est pas un accident : c’est une stratégie de communication, une poussée idéologique assumée, et un signal à l’establishment que la bataille pour le pouvoir ne fait que commencer – même au sein de l’État de droit.

Par Infos-Israel.News

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