Ouest-France | 10 septembre 2025
Dix jours après l’interpellation d’un adolescent de 17 ans au Mans, soupçonné de préparer une série d’attentats en France, deux autres mineurs ont été placés en garde à vue. L’information a été confirmée par le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui dirige l’enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Ces arrestations, survenues lundi 8 septembre, s’inscrivent dans le prolongement de l’information judiciaire ouverte le 5 septembre pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ».
Les investigations élargies
Selon le Pnat, les deux nouveaux suspects auraient émergé des éléments saisis lors des perquisitions menées au domicile du premier adolescent interpellé le 1er septembre. L’exploitation de ses supports numériques aurait révélé l’existence de contacts et de projets partagés.
Ces deux mineurs, dont l’âge et le lieu de résidence n’ont pas été précisés, ont vu leur garde à vue prolongée à deux reprises. Ils devraient être présentés à un juge d’instruction à l’issue de la procédure, qui décidera des suites judiciaires, possiblement une mise en examen et un placement en détention provisoire.
Le premier adolescent, déjà mis en examen
Le premier suspect, un lycéen sarthois de 17 ans, avait été arrêté par la DGSI et le Raid, lundi 1er septembre, directement au domicile familial. Décrit comme « acquis aux thèses de l’État islamique », il est soupçonné d’avoir planifié une attaque violente sur le sol français, au nom de l’organisation terroriste.
Les enquêteurs ont mis en évidence des recherches précises sur plusieurs cibles potentielles : ambassades à Paris, Parlement européen, commissariats de police, boîtes de nuit et établissements scolaires. En parallèle, l’adolescent aurait cherché à se procurer des armes et à recruter des complices pour mettre ses projets à exécution.
Sa mise en examen a conduit à son placement en détention provisoire, dans l’attente de son procès.
Un rappel de la menace persistante
Cette affaire rappelle que la menace terroriste islamiste reste bien réelle en France, malgré l’affaiblissement militaire de l’État islamique au Moyen-Orient. Les services de renseignement constatent une persistance du phénomène de radicalisation, notamment auprès de jeunes mineurs vulnérables, souvent séduits par la propagande en ligne et attirés par des discours de violence idéologique.
Les enquêtes en cours visent à déterminer jusqu’où ces adolescents avaient avancé dans la préparation de leurs actions, et si un réseau plus large pourrait être impliqué.
Israël en première ligne contre le terrorisme
Ce dossier s’inscrit dans un contexte international où la lutte contre le terrorisme reste un enjeu majeur. Pour Israël, confronté depuis des décennies à la menace du Hamas, du Hezbollah et d’organisations djihadistes inspirées par Daech, la situation française illustre une réalité déjà bien connue : la radicalisation n’a pas de frontières.
L’expérience israélienne, faite d’anticipation et de prévention, rappelle l’importance de la vigilance permanente, du renseignement et du démantèlement en amont des cellules radicales, avant qu’elles ne passent à l’acte.
Face à une menace qui touche aussi bien Paris que Jérusalem, Le Mans que Tel-Aviv, l’enjeu est partagé : protéger les populations civiles, garantir la sécurité intérieure, et maintenir la fermeté face à des idéologies qui cherchent à semer la terreur.
Rédaction francophone – Sabrina Hania pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés