Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant la création de l’Intervision, une compétition musicale internationale destinée à concurrencer l’Eurovision, trois ans après l’exclusion de la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine. L’agence de presse russe TASS a rapporté cette information lundi.
Un festival sous contrôle du Kremlin
🔹 La première édition de cette nouvelle compétition devrait avoir lieu cette année à Moscou, sous la supervision du Kremlin.
🔹 L’objectif officiel du projet est de « favoriser la coopération culturelle et humanitaire internationale ».
🔹 Plus de 20 pays ont déjà confirmé leur participation, notamment des membres du BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud et Iran).
Le gouvernement russe a nommé :
✔ Dmitri Tchernychenko, vice-Premier ministre, président du comité d’organisation.
✔ Sergueï Kirienko, vice-chef de cabinet du Kremlin, président du conseil de surveillance chargé d’approuver les résultats.
Une manière pour la Russie de contrôler étroitement cet événement et de s’assurer que la compétition reflète les valeurs défendues par le régime.
Une réponse conservatrice à l’Eurovision ?
L’Eurovision est connue pour son atmosphère festive et inclusive, mettant souvent en avant des artistes issus de minorités et de la communauté LGBTQ+.
Exemples marquants :
🌈 Nemo, vainqueur suisse de l’Eurovision 2024, premier artiste non-binaire à remporter le concours.
🌈 Dana International, icône transgenre israélienne, gagnante en 1998.
En Russie, où le gouvernement de Poutine a adopté une politique anti-LGBTQ+ de plus en plus dure (interdiction des chirurgies de transition, arrestations dans les bars LGBTQ+…), il est probable que l’Intervision adopte une approche beaucoup plus conservatrice.
Un projet inspiré de la Guerre froide
L’idée d’une alternative russe à l’Eurovision n’est pas nouvelle :
🔹 L’Intervision a existé en URSS dans les années 1960 et de 1977 à 1980.
🔹 Elle servait à rassembler les pays alliés du bloc soviétique pendant que la Guerre froide battait son plein.
Le retour de cette compétition s’inscrit donc dans la volonté de Moscou de s’affirmer face à l’Occident, tout en renforçant son influence culturelle au sein du monde multipolaire voulu par Poutine.
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