Ces derniers jours, les médias ont fait état de travaux visant à préparer le territoire pour l’accueil éventuel de réfugiés palestiniens dans la bande frontalière du nord du Sinaï. Le Caire nie toutefois que ces travaux aient pour but de préparer le déplacement massif de la population de Rafah avant le début de l’opération israélienne. « Tout cela est très hypothétique. Nous renforçons constamment la frontière, il ne sert donc à rien de tirer des conclusions hâtives sur le but de ce travail », a répondu évasivement Choukry lorsqu’on l’a interrogé sur l’activité égyptienne près de la frontière.
Le gouverneur du Nord Sinaï aurait déclaré que l’armée était en train de mettre en place une « zone logistique » dans la zone frontalière pour recevoir l’aide humanitaire pour Gaza.
Pendant ce temps, le président Al-Sisi continue de réitérer le « refus catégorique de l’Égypte de transférer des Palestiniens vers l’Égypte sous quelque forme que ce soit ». Il a déclaré cela hier lors d’une conversation téléphonique avec le président français Macron, ajoutant que la position égyptienne bénéficie du plein soutien international. Macron l’a soutenu et a rejoint l’opinion d’Al-Sissi selon laquelle seul un accord d’échange mettrait fin « au carnage et aux souffrances dans la bande de Gaza ».