La tension monte d’un cran entre Téhéran et l’Europe. Après l’annonce de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne de réactiver les sanctions internationales contre l’Iran, la République islamique riposte par un ultimatum nucléaire : quitter purement et simplement le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
C’est Manouchehr Mottaki, membre influent du parlement iranien, qui a brandi la menace ce mercredi. Objectif : mettre la pression avant la date butoir de fin août, moment choisi par les Européens pour enclencher le fameux mécanisme snapback. Ce dispositif juridique permet de rétablir automatiquement toutes les sanctions levées dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 – un accord déjà moribond depuis le retrait spectaculaire de Donald Trump en 2018.
Un accord vidé de sa substance
En 2015, le Plan d’action global commun (JCPOA) limitait strictement l’enrichissement d’uranium iranien et instaurait un contrôle permanent par l’AIEA. En échange, les sanctions économiques écrasantes étaient levées. Mais après le départ des États-Unis sous l’administration Trump et le retour des sanctions américaines, Téhéran a franchi ligne rouge après ligne rouge.
Aujourd’hui, selon les Européens, les stocks d’uranium enrichi de l’Iran dépassent quarante fois la limite autorisée par le texte initial. Le pays multiplie les entraves à l’AIEA, bloque l’accès aux inspecteurs et poursuit ses recherches sur les capacités balistiques, tout en finançant le Hamas, le Hezbollah et les Houthis, au détriment de ses propres citoyens.
L’Europe sonne le tocsin
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et au Conseil de sécurité, les trois capitales européennes accusent Téhéran de violations « massives et systématiques » de ses engagements. Si aucun compromis diplomatique n’est trouvé d’ici deux mois, elles affirment disposer d’un « fondement juridique solide » pour déclencher le snapback et isoler encore davantage l’Iran.
Un risque d’escalade majeur
Une sortie iranienne du TNP signifierait la fin de tout contrôle international sur son programme nucléaire et ouvrirait la voie à une course effrénée vers la bombe atomique. Pour Israël, déjà dans la ligne de mire de Téhéran et de ses mandataires régionaux, ce scénario serait un casus belli clair. Comme l’a rappelé récemment Infos-Israel.News, l’État hébreu ne permettra jamais à la République islamique d’atteindre le seuil nucléaire.
Ce nouvel épisode illustre la duplicité du régime : se poser en victime face aux sanctions, tout en violant sans relâche ses engagements internationaux. Et pendant que l’économie iranienne s’effondre, le pouvoir préfère injecter des milliards dans les guerres par procuration, au détriment de ses propres infrastructures, hôpitaux et écoles.
Pour suivre l’évolution de la crise :
- Alerte Info – Iran et nucléaire
- Rak BeIsrael
- Alyaexpress-News
- Traité de non-prolifération – Wikipédia