Les responsables israéliens ont vigoureusement repoussé les demandes avancées par l’administration Biden pour que Tsahal révise et durcisse ses règles de tirs.
Le porte-parole du département d’État, Vedant Patel, a déclaré aux journalistes mardi que l’administration Biden « continue de faire pression sur nos partenaires israéliens pour qu’ils examinent de près ses politiques et pratiques en matière de règles de tirs et envisagent des mesures supplémentaires pour atténuer le risque de préjudice civil, protéger les journalistes et prévenir des tragédies similaires à l’avenir.
Cette demandé a été lié à la mort de la journaliste d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh, qui a probablement été tuée par erreur par des tirs de Tsahal lors d’une opération antiterroriste dans le camp de réfugiés de Jénine le 11 mai.
Le Premier ministre suppléant Naftali Bennett a déclaré en réponse que les règles d’engagement de Tsahal « seront déterminées par les commandants de Tsahal, indépendamment de toute pression – interne ou externe ».
« C’est la vérité : à tout moment, des terroristes palestiniens essaient d’assassiner des Israéliens. Pas l’inverse », a-t-il souligné.
« Notre main n’est pas légère sur la gâchette, mais l’ordre moral est de frapper les terroristes et ainsi de sauver des vies humaines. En tant que Premier ministre, j’ai apporté un soutien total à nos combattants, et j’attends de nos amis dans le monde qu’ils ne nous prêchent pas la moralité, mais qu’ils nous soutiennent dans notre guerre contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
Danny Danon, ancien ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, a déclaré que « le Département d’État a raison ».
« Sans aucun doute, le Département d’État américain a tout à fait raison. Nous devons changer les règles d’engagement, pour nous assurer que nos soldats puissent se protéger et leur permettre de tirer plus facilement sur des terroristes. Il n’y a rien de plus important et sacré que la vie des soldats de Tsahal », a-t-il déclaré.
Ariel Kahana, correspondant diplomatique du quotidien Israel Hayom, a écrit qu' »il devient clair que l’époque où l’administration Biden traitait Israël avec douceur est révolue ».
« Initialement, les Américains ont forcé une enquête méticuleuse sur Israël dans l’affaire Shirin Abu Akleh. L’enquête a conduit Israël à assumer de facto la responsabilité.
Quant aux remarques de Patel, il semble que « l’Amérique veut maintenant décider pour nous quelles seront les instructions d’engagement d’ouverture de Tsahal ».
« Alors que le Premier ministre Yair Lapid a dit qu’il voulait ‘ne pas casser les choses avec l’administration’, mais cela les écrase sur la tête. La situation peut déjà être définie comme une confrontation directe entre Jérusalem et Washington », a-t-il expliqué.
