L’école pour surdoués indemnisera une famille juive à hauteur de 100 000 dollars

0
19
Soyez le premier informé - Rejoignez notre page Facebook.

Un accord juridique inédit a été conclu en Virginie après une affaire d’antisémitisme ayant conduit au renvoi de trois élèves juifs d’une école privée pour enfants surdoués. L’établissement, Naismith School, a accepté de verser 100 000 dollars de compensation à la famille, ainsi que 50 000 dollars supplémentaires couvrant les frais et honoraires du Brandeis Center, l’organisme qui les a représentés. Au-delà de l’indemnisation financière, l’école s’engage à revoir entièrement sa politique interne, à intégrer la définition IHRA de l’antisémitisme, à mettre en place un mécanisme de plaintes structuré, et à financer un contrôle externe pendant cinq ans.

L’affaire remonte à la période qui a suivi les massacres du 7 octobre, lorsque la fille de la famille — âgée de 11 ans — a subi des brimades répétées de la part d’autres élèves. Selon la plainte déposée, elle a été insultée, qualifiée de « meurtrière de bébés », et menacée, tandis que des élèves lui affirmaient que « tout le monde ici déteste les Juifs et Israël ». Certains sont même allés jusqu’à se réjouir de la mort d’un proche de la fillette en Israël. Des dessins représentant Hitler, moustache et arme au poing, ont circulé dans le cadre d’un projet scolaire. L’école, au lieu de condamner ces agissements, aurait affirmé que l’élève devait « devenir plus résistante ».

Quelques jours après que les parents eurent demandé des explications à la direction, un message leur est parvenu : leurs trois enfants étaient expulsés immédiatement, malgré leurs bons résultats académiques. La famille a alors saisi le Brandeis Center, une organisation spécialisée dans la défense juridique des Juifs victimes de discrimination, qui a porté l’affaire devant les autorités de Virginie. L’été dernier, le bureau des droits civiques de l’État a ouvert une enquête contre l’école et son directeur, pour discrimination et représailles.

L’accord dévoilé cette semaine ne constitue pas une reconnaissance de responsabilité juridique de la part de Naismith School, mais il marque une transformation profonde et obligatoire de ses pratiques internes. L’institution devra publier une nouvelle politique anti-discrimination dans ses brochures et sur son site officiel, où l’antisémitisme sera explicitement défini selon les critères de l’IHRA — une mention essentielle, car cette définition englobe l’antisionisme lorsqu’il cible l’identité juive. Le directeur sera tenu d’admettre publiquement que l’expulsion de la famille était une erreur, et qu’aucun élève ne doit jamais être ostracisé ou placé en insécurité au sein de l’établissement.

Le dispositif imposé inclut la création d’un comité d’examen chargé de traiter chaque plainte liée à des discriminations ou harcèlements. Ce comité devra entendre toutes les parties, analyser les faits, déterminer si une plainte est fondée et recommander des sanctions appropriées. En parallèle, un inspecteur indépendant recevra tous les dossiers et identifiera les manquements éventuels du comité, afin d’assurer que chaque incident soit traité selon les normes de l’État de Virginie.

Le volet éducatif est également crucial : enseignants et personnel devront suivre des formations obligatoires sur l’antisémitisme, les droits des élèves juifs et la détection des stéréotypes. Pour les élèves, des programmes pédagogiques seront intégrés, notamment le rétablissement d’un événement annuel consacré à la Shoah, qui avait été annulé l’année où la plainte avait été déposée. Cet hommage, destiné aux élèves étudiant la Seconde Guerre mondiale, sera de nouveau proposé pour garantir une compréhension historique précise et lutter contre la banalisation du nazisme chez les jeunes.

L’affaire, largement relayée par la presse américaine, intervient dans un climat de montée spectaculaire des actes antisémites dans les écoles et universités aux États-Unis depuis le 7 octobre. Selon l’ADL, les incidents ont augmenté de manière exponentielle, nourris par la désinformation et une rhétorique de haine omniprésente sur les réseaux sociaux. Cette décision en Virginie est perçue comme un signal important : les établissements scolaires ne pourront plus ignorer ni minimiser les agressions antijuives. Ils devront désormais faire preuve de transparence, protéger les élèves juifs et répondre à toute dérive idéologique dans leurs classes.

Pour la famille concernée, l’accord permet enfin une forme de reconnaissance. Il confirme que leurs enfants ont été victimes non seulement de harcèlement, mais aussi de discrimination institutionnelle, lorsque l’école a choisi d’écarter la victime plutôt que d’éduquer les coupables. L’affaire souligne aussi l’isolement ressenti par de nombreux élèves juifs dans les systèmes éducatifs américains, où l’importation du conflit israélo-palestinien crée un climat de tension permanente, parfois encouragé par l’ignorance ou l’indifférence de certains responsables.

Cet accord marque également une victoire importante pour le Brandeis Center, qui multiplie les actions en justice face à la poussée d’antisémitisme. Dans un contexte où les Juifs sont pris pour cible dans les rues, sur les campus et désormais dans les écoles privées, ce type de décision crée un précédent et trace une ligne claire : les institutions éducatives ont l’obligation légale de protéger leurs élèves juifs — et de sanctionner ceux qui encouragent la haine.

 

Infos Israel News en direct d’Israël 

Ce qu'on vous cache - CQVC 

Rak Be Israel, le top d’Israël !