Le Royaume-Uni part en guerre contre les migrants : “une révolution historique”

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La nouvelle ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a annoncé l’adoption du “modèle danois” pour lutter contre l’immigration illégale. Les principaux éléments du programme : prolongation drastique du délai d’obtention du statut de résident permanent, restrictions sur le regroupement familial et même confiscation de biens des migrants. “Notre générosité attire des migrants qui créent une immense pression, le système n’est pas sous contrôle”, a déclaré Mahmood.

Le gouvernement britannique devrait présenter demain (lundi) l’une des mesures les plus marquantes dans le domaine de l’immigration – une réforme complète de la politique d’asile, visant à durcir les règles et réduire le nombre de migrants illégaux arrivant dans le pays. La démarche intervient dans un contexte de forte inquiétude publique au sujet de l’immigration, ainsi que sous une pression politique intense sur le Labour, dans une tentative de freiner la montée du parti populiste de droite “Reform UK” de Nigel Farage.

Selon le ministère de l’Intérieur dirigé par la ministre Shabana Mahmood, le Royaume-Uni adoptera de larges pans du modèle danois, considéré comme l’un des plus stricts d’Europe, et “ira même au-delà” sur certains points. Le Danemark est connu pour sa politique accordant seulement un statut temporaire, limitant les regroupements familiaux et permettant la confiscation de biens des demandeurs d’asile pour financer leur séjour.

Fin de l’obligation légale de soutien
L’une des mesures centrales du programme est l’annulation de l’obligation légale de fournir un logement et des allocations aux demandeurs d’asile démunis. Désormais, le soutien ne sera plus “automatique” mais accordé selon appréciation — et pourra être refusé à ceux capables de travailler mais choisissant de ne pas le faire, à ceux disposant de biens, à ceux enfreignant la loi, travaillant illégalement ou perturbant les lieux d’hébergement.

Environ 100 000 demandeurs d’asile reçoivent actuellement un soutien du Royaume-Uni, beaucoup étant hébergés dans des hôtels — une situation que le Labour s’est engagé à terminer d’ici 2029. Une faible proportion d’entre eux est autorisée à travailler, mais la majorité ne l’est pas, et ces règles ne devraient pas changer.

Jusqu’à 20 ans avant l’obtention du statut permanent
Selon les détails publiés par la ministre Mahmood dans le Sunday Times, la réforme inclura un durcissement majeur des conditions d’installation dans le pays :
– Ceux arrivant illégalement au Royaume-Uni devront attendre 20 ans avant de pouvoir demander un statut de résident permanent.
– Le statut de réfugié deviendra temporaire, avec un réexamen tous les 30 mois.
– Les personnes originaires d’un pays défini comme “sûr” pourront être renvoyées vers celui-ci.
– Même ceux arrivant légalement devront attendre 10 ans avant d’être éligibles au statut permanent — deux fois plus qu’aujourd’hui.
– Les mesures s’appliqueront uniquement aux nouveaux arrivants.
Le Royaume-Uni permet actuellement d’obtenir un statut permanent après cinq ans, une voie que le gouvernement entend supprimer.

Inspiration du Danemark – mais critiques sévères
Plus tôt cette année, une délégation britannique de haut niveau a visité Copenhague pour étudier l’approche danoise, où :
– L’asile est temporaire, souvent pour deux ans.
– Une nouvelle demande doit être déposée à l’expiration du statut.
– Le pays peut renvoyer des réfugiés vers leur pays lorsqu’il est considéré “sûr”.
– Le processus de citoyenneté est long et strict.
– La loi permet la confiscation de biens des demandeurs d’asile.

Selon le ministère de l’Intérieur, le Danemark a réussi à réduire les demandes d’asile à leur niveau le plus bas depuis 40 ans et à renvoyer 95 % des demandeurs déboutés.

Parallèlement, des organisations de défense des droits humains avertissent que le modèle danois crée une atmosphère hostile, porte atteinte à la protection des réfugiés et laisse des personnes dans une situation prolongée d’incertitude — des critiques désormais également adressées au Royaume-Uni.

Pression politique sur le gouvernement
Le parti travailliste, généralement perçu comme ayant une approche plus modérée en matière d’immigration, se retrouve aujourd’hui pris entre la pression de la droite, fortement influencée par Nigel Farage et “Reform UK”, et les critiques internes de son propre camp. “Reform” réclame l’arrêt complet des bateaux de migrants et s’oppose à ce que ces derniers puissent même déposer une demande d’asile.

La ministre Mahmood : “Le système n’est pas sous contrôle”
La ministre Shabana Mahmood souligne que la réforme vise à rétablir “ordre et équité” dans le système :
“Notre générosité attire des migrants illégaux par la Manche. Le rythme et l’ampleur de l’immigration exercent une pression énorme sur les communautés.”
Elle a ajouté que si le Royaume-Uni ne traite pas l’augmentation de l’immigration illégale, le pays deviendra “plus fragile et plus polarisé”. Elle a également déclaré que “400 000 personnes ont déposé des demandes d’asile au cours des quatre dernières années”, et que plus de 100 000 sont actuellement soutenues par l’État — des chiffres qui renforcent le sentiment du public que le système n’est pas maîtrisé.

Critiques sévères des organisations d’aide
Le Conseil britannique pour les réfugiés a déclaré que les réfugiés ne “font pas leurs courses” entre les systèmes d’asile, et que la plupart arrivent au Royaume-Uni en raison de liens familiaux, d’une connaissance de base de la langue ou de connexions préexistantes permettant de commencer une nouvelle vie en sécurité.

Le ministère de l’Intérieur a également reçu des lettres de près de 100 organisations caritatives demandant au gouvernement “de cesser de présenter les migrants comme une menace”, affirmant que la nouvelle politique pourrait encourager le racisme et la violence.


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