Le gouvernement irakien tente de persuader les groupes armés du pays, qui ont proliféré en nombre et ont déjà attaqué des bases américaines et lancé des missiles et des drones sur Israël, de déposer les armes ou de rejoindre les forces de sécurité officielles.
Ces tentatives se sont particulièrement intensifiées en prévision de l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump aux États-Unis, qui a promis de sérieusement « serrer la vis » à l’égard de l’Iran et de ses nombreux mandataires, y compris les groupes armés en Irak.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a confirmé que Bagdad essayait de persuader les groupes de rendre volontairement leurs armes, mais a rassuré ses citoyens en affirmant que le gouvernement ne croyait pas qu’Israël ou les États-Unis puissent lancer des attaques en Irak pour détruire les groupes.
Hussein a expliqué que le gouvernement négocie avec les groupes tout en continuant à « maintenir un équilibre dans les relations avec Washington et Téhéran ». Dans le même temps, il a noté des progrès : « Il y a deux ou trois ans, dans notre société, il était même impossible de discuter d’une telle question. »
Dans le même temps, il a souligné que le gouvernement dispose déjà d’un consensus clair selon lequel seul l’État doit posséder des armes et que la présence de groupes armés est inacceptable.
À la fin de l’année dernière, des groupes armés pro-iraniens en Irak ont convenu de cesser de bombarder Israël dans le cadre d’un accord avec le gouvernement irakien. Le journal libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah, a rapporté qu’Al-Nazhouba, une organisation qui regroupe les soi-disant « factions de la résistance » en Irak, avait conclu un accord avec le Premier ministre Mohammed Shia Al-Sudani pour mettre fin aux opérations militaires contre Israël et à une retenue tacite quant aux changements en Syrie.