Rapport sur la santé mentale : un système en crise
Le rapport critique sévèrement le manque de préparation du ministère de la Santé pour faire face aux conséquences psychologiques de la guerre :
➡ « Environ 3 millions d’Israéliens pourraient souffrir de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété après le 7 octobre. Or, ils ne reçoivent pas l’aide psychologique dont ils ont cruellement besoin. »
➡ « Il est inacceptable qu’un patient doive attendre six mois pour consulter un psychiatre dans une caisse de santé. »
➡ « Le système de santé mentale, qui peinait déjà avant le 7 octobre, s’est effondré dans les premiers jours de la guerre. »
➡ « J’ai alerté le Premier ministre un mois après l’attaque sur ces défaillances, mais elles n’ont toujours pas été corrigées en totalité. »
📊 90% des personnes concernées n’ont pas cherché de soins psychologiques
Un sondage mené en avril 2024 sur un échantillon représentatif de 1 010 adultes révèle que :
- Un tiers des participants déclarent ressentir des symptômes de stress post-traumatique ou de dépression modérée à sévère.
- Un cinquième signalent des symptômes d’anxiété.
Pourtant, 90% des personnes souffrant de ces troubles n’ont pas cherché d’aide psychologique.
📌 Pourquoi ?
1️⃣ Délais d’attente trop longs
2️⃣ Méconnaissance des possibilités de prise en charge
3️⃣ Méfiance envers les professionnels de santé et le système médical
📌 Selon les estimations :
- 900 000 Israéliens souffrant de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété souhaitent obtenir une aide psychologique mais n’ont pas encore consulté.
- 340 000 personnes ont un besoin urgent de soins pour éviter des séquelles à long terme.
- Les besoins en santé mentale devraient doubler, atteignant 680 000 patients.
🚨 Traitement insuffisant des personnes déplacées du sud et du nord
🔹 Seuls 11% des personnes évacuées du sud et du nord ont reçu un soutien psychologique.
🔹 Seuls 4% des enfants évacués de Sdérot ont reçu un suivi.
🔹 Plus de 50% des survivants des massacres du 7 octobre n’ont pas reçu d’aide psychologique.
🔹 Seulement 13% des volontaires de ZAKA impliqués dans la récupération des corps ont été suivis.
De plus, dans la semaine suivant le 7 octobre, l’aide psychologique a été assurée par des bénévoles sans formation adaptée, en raison du manque de personnel officiel qualifié.
Le contrôleur critique le manque d’anticipation du ministère de la Santé, qui n’a pas mis en place un plan d’urgence en santé mentale pour gérer ce type de crise.
💰 Rapport sur les indemnisations des victimes du 7 octobre
📌 Chiffres clés :
- 806 millions de shekels versés en octobre-novembre 2023 aux victimes des attentats.
- 20 000 personnes devraient être reconnues comme handicapées à plus de 50%, nécessitant une indemnisation de 2,5 milliards de shekels en 2024.
- Ce montant représente 5 fois les indemnisations versées en 2022.
⚠️ Un budget sous-estimé
🔹 Erreur d’évaluation du ministère des Finances :
- Ils estimaient que 6 700 personnes recevraient une indemnité (coût prévu : 520 millions de shekels).
- Or, 20 000 personnes ont été reconnues comme victimes, nécessitant une révision budgétaire.
🔹 Le contrôleur met en garde contre le poids économique à long terme de ces indemnisations. Il estime que l’État devra prévoir entre 1 et 1,7 milliard de shekels supplémentaires par an pour financer ces compensations.
🛑 Aucun soutien pour les victimes du « second cercle »
Le rapport souligne un vide juridique :
💬 « Le droit actuel protège uniquement les personnes directement touchées par un attentat, mais pas celles affectées indirectement. »
Cela concerne :
- Les secouristes et militaires intervenus après l’attaque.
- Les familles des victimes, qui souffrent de traumatismes psychologiques.
- Toute personne ayant subi un impact indirect significatif des événements du 7 octobre.
Le contrôleur recommande une réforme législative pour inclure ces victimes dans le dispositif d’indemnisation.
💥 Réaction du ministère de la Santé : « Ce rapport est erroné et nuisible »
📌 Réponse officielle du ministère de la Santé :
- « Tout trouble psychologique ne nécessite pas forcément un traitement médical. »
- « Le rapport repose sur des analyses erronées et surestime l’impact psychologique de la guerre. »
- « En diffusant ces chiffres alarmants, il pourrait affaiblir la résilience de la population israélienne. »
🔮 Recommandations du contrôleur de l’État
📢 Le ministère des Finances et la Sécurité sociale doivent :
1️⃣ Élaborer un plan de réhabilitation médicale et psychologique pour les victimes.
2️⃣ Adapter le budget de l’État aux indemnisations à long terme.
3️⃣ Inclure les victimes indirectes dans la législation sur les compensations.
📌 Conclusion : Un système dépassé par l’ampleur de la crise
Le rapport met en lumière un échec majeur du gouvernement dans la prise en charge des traumatismes psychologiques et des indemnisations liées au 7 octobre.
Alors que le gouvernement prévoit d’intensifier le conflit en cas d’échec des négociations avec le Hamas, les conséquences psychologiques et financières de la guerre restent largement sous-estimées.
La pression monte pour que des réformes urgentes soient mises en place afin d’éviter une crise de santé mentale et économique à long terme.
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