Quelle est la différence entre la négation de l’Holocauste et la caricature du prophète Mahomet? C’est ce qu’un compte Twitter affilié au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est demandé aujourd’hui (mercredi).
Un récit souvent associé au dirigeant de la République islamique se lit comme suit: «Jeunes Français, demandez à votre président pourquoi il soutient l’insulte au Messager de Dieu au nom de la liberté d’expression. La liberté d’expression signifie-t-elle une insulte, surtout quand il s’agit d’une figure sacrée ? »
De plus, il a été tweeté: « La question suivante est pourquoi est-ce un crime de soulever des doutes sur l’Holocauste? Pourquoi quelqu’un qui écrit sur de tels doutes irait-il en prison alors qu’il est permis d’insulter le Prophète? ».
Dans un article écrit pour le Centre des affaires publiques et d’État de Jérusalem, le lieutenant-colonel (résol.) Michael Segal a noté que l’Iran attaque Macron depuis plusieurs jours. Par exemple, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le mandataire français en Iran cette semaine et lui a protesté contre sa conduite. Hier encore, l’Iranien Javad Zarif a tweeté sur son compte Twitter: « Les musulmans sont les principales victimes du culte de la haine instauré par le pouvoir colonial ».
L’Iran est entré dans une confrontation qui fait déjà rage entre la France et la Turquie. La France a récemment été choquée lorsqu’un enseignant accusé d’avoir présenté une illustration du prophète Mahomet dans une leçon a été exécuté par décapitation. Suite à cela, le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué l’islam dans son discours.
« L’Islam est en crise à tout moment dans le monde », a soutenu Macron à l’époque. Créer une stigmatisation uniforme pour tous les musulmans. » Macron a en outre souligné que l’influence des prédicateurs et des associations étrangères sur les mosquées et les institutions culturelles musulmanes du pays devrait être limitée.
Les propos de Macron ont provoqué une vague de protestations dans le monde musulman. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs pays, menées par le président turc. En réponse, l’hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo » a publié hier soir une caricature de Recep Tayyip Erdogan, assis avec un pantalon baissé sur un fauteuil et déshabillant la robe d’une serveuse musulmane. La Turquie n’a pas tardé à annoncer que des mesures juridiques et diplomatiques seraient prises contre le dessin et les avocats d’Ankara ont annoncé l’ouverture d’une enquête officielle.