L’Autorité palestinienne (AP) a annoncé un plan colossal de reconstruction de 67 milliards de dollars destiné à rebâtir Gaza, ravagée par la guerre et les bombardements. Ce projet, détaillé lundi à Ramallah, vise à rétablir les infrastructures de base — eau, électricité, hôpitaux et logements — dans un délai estimé à dix ans.
Mais derrière l’ambition, la méfiance persiste. De nombreux donateurs internationaux, dont les États-Unis, l’Union européenne et les Émirats arabes unis, redoutent que les fonds soient détournés par la corruption ou récupérés par des factions pro-Hamas.
Un diplomate européen cité par Reuters résume la crainte : « Sans réformes structurelles, l’argent n’ira pas aux civils mais aux clans ».
Israël, de son côté, a posé une ligne rouge : aucune reconstruction ne doit renforcer le Hamas ni permettre le retour d’une administration liée à l’Iran.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a prévenu : « Israël soutient l’aide humanitaire, mais pas la reconstitution du terrorisme sous couvert de béton et de câbles électriques. »
Selon Haaretz, le plan palestinien serait articulé autour de projets “clés” supervisés par des sociétés proches du Fatah, tandis que le Qatar et la Turquie espèrent en tirer des marchés lucratifs.
La Banque mondiale estime que plus de 40 % des infrastructures civiles de Gaza sont à reconstruire. Mais sans garanties de transparence, le projet risque de s’enliser, comme le précédent plan de 2014.
Sources : Reuters, Haaretz, Jewish Breaking News, Times of Israel.
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