L’ancien directeur de l’Autorité fiscale : « Quelle personne normale garde 300 000 shekels en liquide ? »

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D’immenses sommes disparaissent chaque année dans l’économie souterraine, mais au cours de l’année écoulée, l’État n’a réussi à révéler qu’une petite partie de ce capital noir — principalement grâce aux réformes sur les factures et sur l’usage du liquide. L’ancien directeur de l’Autorité fiscale : « La clé est d’identifier en temps réel les transactions illégitimes et de les empêcher. Nous utilisons l’IA. »

L’ampleur du capital noir en Israël et dans le monde est inconnue : il n’existe aucun moyen d’évaluer précisément les sommes circulant dans l’économie clandestine. En Israël, les estimations varient entre 12 % et 21 % du PIB. Selon des études de l’OCDE, le capital noir en Israël est estimé à environ 300 milliards de shekels, soit 20 % du PIB. « Cela importe peu », explique un haut responsable de l’Autorité fiscale. « Même si l’on adopte les estimations les plus basses, 12 % du PIB, cela représente encore des milliards de shekels dissimulés. »

L’Autorité fiscale a compris depuis longtemps que la lutte contre le capital noir passe par la prévention, et non par la poursuite dans les profondeurs de l’économie souterraine. L’un des programmes phares de cette approche est le projet « Factures pour Israël », visant à réduire les factures fictives, un véritable fléau national. Selon les estimations, des milliards de shekels sont soustraits chaque année à l’État par ce biais, perçu comme une méthode simple à appliquer et difficile à repérer — du moins jusqu’à récemment.

Le programme, lancé en 2024, a permis de bloquer des transactions d’une valeur totale d’environ 16 milliards de shekels — y compris des factures fictives et des impôts récupérés à la suite de la détection d’opérations frauduleuses.

Le directeur actuel, Shai Aharonovitz, ainsi que son prédécesseur, Eran Yaakov, affirment que l’utilisation de l’IA et d’outils d’analyse avancés permet aujourd’hui d’identifier en une fraction de seconde les transactions à risque.

Les criminels tremblent de peur

Le renforcement de la lutte contre le capital noir a provoqué des réactions violentes. Aharonovitz a reçu récemment une lettre anonyme contenant des menaces de mort à son encontre et à l’encontre de sa famille, sur fond de saisies de centaines de millions de shekels dans diverses enquêtes. Le Shin Bet et la police enquêtent, les premiers éléments laissant penser à des organisations criminelles arabes.

Eran Yaakov, ancien directeur, a déclaré :
« Les menaces prouvent que nos actions dérangent — et donc qu’elles sont justes pour l’économie et le public. Je suis certain que Shai, professionnel et courageux, ne se laissera pas intimider. »

300 000 en liquide ? « Pas normal »

Parallèlement, une loi visant à réduire l’usage du liquide, entrée en vigueur en 2019, limite les paiements en espèces afin d’encourager les moyens de paiement numériques. Les recherches montrent que le liquide sert de carburant au crime et à l’économie noire.

Une nouvelle proposition vise à limiter la détention de liquide à 200 000 shekels — proposition régulièrement bloquée politiquement. Yaakov explique :
« Les critiques disent que c’est anticonstitutionnel, que cela limite la liberté économique, mais quelle personne normale garde 300 000 shekels en liquide chez elle ? La limite de 200 000 est suffisamment élevée pour les personnes âgées ou ceux qui veulent l’anonymat. Il n’y a aucune logique dans l’opposition à cette loi. C’est une mesure drastique mais nécessaire dans la lutte contre le capital noir. »


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