L’Allemagne reconnaît enfin : “Nous sommes au bord de l’explosion” Par Infos-Israel.News

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Berlin craque. Après des années de politique migratoire expansive, le Bundestag a adopté ce vendredi une mesure radicale : l’interruption pendant deux ans de l’un des piliers de sa politique d’asile — l’union familiale pour les demandeurs d’asile bénéficiant d’une “protection subsidiaire”. Cette décision, adoptée à une large majorité (444 voix contre 135), marque une rupture nette dans le discours officiel allemand. Pour la première fois depuis la grande crise migratoire de 2015-2016, le gouvernement fédéral admet à demi-mot que la capacité d’intégration de l’Allemagne atteint ses limites. Et qu’il est peut-être déjà trop tard.

L’Allemagne à saturation

Selon les chiffres du Mediendienst Integration, quelque 388 000 personnes bénéficient actuellement de cette protection subsidiaire, essentiellement des Syriens ayant fui la guerre. En d’autres termes : une ville entière dans laquelle les règles sont en suspens, les espoirs collectifs en veille, et l’intégration au ralenti. Jusqu’ici, chaque mois, jusqu’à 1 000 membres de familles de ces réfugiés pouvaient venir les rejoindre. Le nouveau texte gèle cette possibilité — et vise ainsi à réduire d’environ 12 000 entrées par an. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, n’a pas mâché ses mots : “La capacité d’accueil de l’Allemagne a un plafond. Nous l’avons atteint.

Il ne s’agit pas ici de populisme ou de rhétorique électoraliste. C’est un diagnostic. Ce que les médias mainstream et les ONG ont longtemps refusé de reconnaître commence à s’imposer même dans les sphères les plus modérées du pouvoir : l’intégration a un coût. Économique, sécuritaire, identitaire.

Quand la “compassion” devient système

La “protection subsidiaire”, bien que méconnue du grand public, est devenue au fil des années un canal migratoire de substitution. Elle est accordée aux personnes dont le renvoi dans leur pays constituerait un danger — exécutions extrajudiciaires, guerre civile, tortures. Mais contrairement aux réfugiés reconnus selon la Convention de Genève de 1951, ces individus ne jouissent pas des pleins droits. Et surtout, ils ne devraient pas — en théorie — devenir résidents permanents.

En réalité, une fois sur le sol allemand, ils bénéficient de droits de séjour prolongés (initialement trois ans, souvent renouvelés), d’un accès au marché du travail, à l’éducation, aux prestations sociales. Et depuis 2018, ils peuvent faire venir leur famille proche — une aubaine pour des centaines de milliers de personnes dont la situation est déjà légalement fragile.

Ce mécanisme a été un des catalyseurs de la vague migratoire post-2015. Et aujourd’hui, il devient insoutenable. Le Bundestag en tire les conséquences — tardivement.

Un tournant politique sous pression

Le chancelier Friedrich Merz, chef de file d’un exécutif plus conservateur que ses prédécesseurs, a clairement indiqué que l’Allemagne entamait un changement de cap sur la politique migratoire. Et cette loi est la première d’une série annoncée. Les sociaux-démocrates du SPD, pourtant partenaires de coalition, ont protesté mollement avant de voter le texte au nom de la stabilité politique. Même la ministre de l’Immigration, Natalia Paulik, a reconnu que “l’intégration fonctionne mieux en famille réunie”, tout en rappelant que cette mesure serait “temporaire”. Rassurant ? Pas vraiment.

Il est clair que la pression populaire — et électorale — s’est accrue. L’Allemagne connaît une montée significative des mouvements identitaires, des groupes politiques national-conservateurs comme l’AfD (Alternative für Deutschland), qui exploitent habilement les tensions migratoires dans leurs campagnes. Les récentes émeutes à Hambourg et les problèmes de sécurité à Berlin, souvent liés à des jeunes issus de familles réfugiées ou migrantes, ont bouleversé le débat public.

Intégration : l’échec silencieux

Malgré des investissements colossaux dans les cours de langue, la formation professionnelle, et les aides au logement, le bilan est alarmant : 55 % des Syriens naturalisés en Allemagne dépendaient encore de l’aide sociale en 2023, contre seulement 5 % pour la population allemande globale. Pire encore : une partie croissante des enfants de réfugiés nés en Allemagne développent une identité parallèle, coupée des normes culturelles du pays hôte.

Ce modèle, vanté autrefois comme un miracle humanitaire, ressemble désormais à une bombe sociale à retardement. Et ce sont les responsables politiques les plus lucides — souvent critiqués auparavant — qui commencent à tirer la sonnette d’alarme.

L’hypocrisie européenne

Ce qui se passe en Allemagne n’est que le symptôme d’un malaise plus large. En France, en Suède, en Belgique, la question migratoire est devenue un sujet de fracture nationale. Le rêve multiculturel européen, construit sur l’idée naïve d’un “vivre-ensemble” universel, se heurte à des réalités démographiques, culturelles, et sécuritaires inévitables.

Mais tandis que certains pays comme l’Italie ou la Hongrie ont durci le ton depuis longtemps, l’Allemagne a tardé à réagir, paralysée par son propre passé historique et son obsession de la rédemption morale. Aujourd’hui, ce retard se paie comptant.

Et Israël dans tout ça ?

Pour Israël, ce tournant allemand est plus qu’un fait divers européen. Il souligne une réalité géopolitique fondamentale : le Moyen-Orient exporte son chaos, mais seuls les pays ancrés dans une vision claire de leur identité survivent. Israël, fort de son modèle d’intégration fondé sur un socle culturel et national clair, a toujours privilégié une politique migratoire sélective, encadrée, identitaire. Et heureusement.

Le contraste est flagrant : pendant que l’Allemagne s’effondre sous le poids d’une immigration mal contrôlée, Israël fait face, résiste, et construit son avenir sur ses valeurs, sa mémoire, et son peuple. Une leçon que les élites européennes feraient bien de méditer.


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