Alors que certaines capitales européennes multiplient les déclarations symboliques en faveur d’une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, l’Allemagne a choisi la prudence et la fermeté. Berlin a rappelé aujourd’hui que toute reconnaissance ne pourra intervenir qu’au terme de véritables négociations de paix sur la base de la solution à deux États.
« C’est trop tôt pour cela », a déclaré sans détour le porte-parole du gouvernement allemand, insistant sur le fait qu’une reconnaissance unilatérale, hors cadre diplomatique, ne ferait qu’alimenter les tensions au lieu de rapprocher Israéliens et Palestiniens.
Un message clair aux Européens
Cette position, conforme à la ligne traditionnelle de l’Allemagne, tranche avec les tentations de certains pays européens – Espagne, Irlande, Norvège – qui ont déjà annoncé leur reconnaissance symbolique d’un État palestinien. Berlin, principal poids lourd économique et politique de l’Union européenne, envoie ainsi un signal clair : pas de raccourci diplomatique au détriment d’Israël.
En coulisses, les diplomates israéliens se réjouissent de cette déclaration. L’Allemagne reste l’un des alliés les plus solides de l’État hébreu en Europe, marquée à la fois par son histoire et par une coopération stratégique dans les domaines militaire, économique et scientifique. Comme le rappelle Infos-Israel.News, Berlin n’a cessé de défendre le droit d’Israël à se protéger contre le Hamas et l’Iran.
La solution à deux États… mais pas sans conditions
Si l’Allemagne maintient son attachement à la formule de la « solution à deux États », elle précise que celle-ci ne peut voir le jour qu’à travers un processus de négociations directes. Autrement dit, pas question de récompenser le Hamas ou l’Autorité palestinienne en leur offrant une reconnaissance gratuite sans contrepartie.
Cette position rejoint d’ailleurs celle des États-Unis sous Donald Trump, qui avaient martelé que la paix ne viendrait que par des accords bilatéraux, comme l’avaient démontré les Accords d’Abraham.
Israël conforté
Pour Israël, cette déclaration allemande est une bouffée d’oxygène diplomatique au moment où il fait face à une pression croissante à l’ONU et dans les chancelleries européennes. Chaque reconnaissance unilatérale fragilise en effet la position israélienne et légitime indirectement le terrorisme en laissant croire qu’il suffit de la violence pour obtenir un État.
En rappelant que la paix ne peut s’obtenir que par la négociation, Berlin a implicitement souligné que les véritables obstacles se trouvent du côté palestinien : refus de reconnaître Israël comme État juif, corruption de l’Autorité palestinienne, et mainmise du Hamas sur Gaza.
Le poids des réalités régionales
Cette prudence allemande reflète aussi une lecture plus lucide du Moyen-Orient. Alors que des pays arabes comme les Émirats, Bahreïn ou le Maroc choisissent de coopérer ouvertement avec Israël, il paraît absurde que l’Europe se précipite à reconnaître un État palestinien inexistant, divisé et dominé par le terrorisme.
En un mot, l’Allemagne rappelle une vérité que beaucoup refusent d’entendre : la reconnaissance d’un État palestinien ne peut pas précéder la paix, elle doit en découler.
Infos-Israel.News
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