La population juive mondiale croît deux fois moins vite que celle du reste du monde : Israël résiste, l’Occident s’efface

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Une étude alarmante du très respecté Pew Research Center vient de confirmer ce que beaucoup soupçonnaient : la population juive mondiale ne s’est toujours pas remise du cataclysme de la Shoah. Malgré les décennies écoulées depuis 1945, le peuple juif reste en déficit démographique historique. Avant la Seconde Guerre mondiale, en 1939, on comptait environ 16,6 millions de Juifs. Aujourd’hui, en 2025, nous sommes encore loin de retrouver ce chiffre : seulement 14,8 millions de Juifs peuplent la planète.

Entre 2010 et 2020, la population juive n’a crû que de 6,2%, passant de 13,91 à 14,8 millions de personnes. Pendant ce temps, la population mondiale non juive a bondi de 12,3%, soit presque le double en proportion, passant de 7 à 7,87 milliards. Ce décalage criant, déjà dramatique en soi, prend une dimension encore plus préoccupante lorsque l’on sait que les Juifs ne représentent que 0,2% de l’humanité. Un chiffre microscopique qui laisse mesurer la fragilité d’un peuple à l’échelle mondiale, et surtout son exposition à l’antisémitisme croissant, catalysé par la guerre Israël-Hamas et son écho délétère en Occident.

Selon l’étude Pew, Israël reste l’unique moteur de croissance du peuple juif. Entre 2010 et 2020, Israël a vu sa population juive augmenter d’un million de personnes. A contrario, aux États-Unis, où se trouve pourtant la plus importante diaspora, la population juive n’a crû que de 30 000 individus sur la même période. Pire encore : l’Europe continue de se vider de ses Juifs, avec une baisse de 8%, de 1,39 million en 2010 à 1,28 million en 2020. L’Afrique subsaharienne, elle, a connu une chute vertigineuse de 37%, tandis que la zone Asie-Pacifique ne progresse que de 2%.

La situation est telle que, pour la première fois, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui regroupe Israël, est passée devant l’Amérique du Nord en termes de population juive, avec 6,8 millions de Juifs contre 6,1 millions. C’est dire l’attraction de l’État hébreu, unique bastion où le judaïsme prospère réellement, porté par un taux de natalité fort, notamment dans les milieux religieux et traditionnels. Les Juifs haredim, par exemple, se marient jeunes et engendrent des familles nombreuses, un phénomène qui reste rare dans les sociétés occidentales où le taux de natalité juif stagne ou régresse.

Le professeur Jonathan Sarna, spécialiste de l’histoire juive américaine à l’université de Brandeis, est catégorique : « Le peuple juif n’a pas encore compensé les pertes humaines de la Shoah. Cela prend beaucoup de temps de remplacer un tiers d’une population anéantie. Et ce n’est toujours pas arrivé. C’est un rappel poignant de l’immense perte que nous avons subie ». Le constat est implacable : la démographie juive mondiale reste marquée du sceau de l’extermination nazie.

Cette lente croissance démographique s’accompagne d’une définition de l’identité juive fluctuante, surtout en diaspora, où l’appartenance est souvent déclarative. Hors d’Israël, être juif dépend surtout de l’identification personnelle à la religion juive, contrairement à Israël où l’appartenance est recensée administrativement. Cela rend les évaluations complexes, mais la tendance générale reste claire et inquiétante.

Le basculement démographique mondial au profit d’Israël a une dimension identitaire et stratégique profonde. Israël est aujourd’hui, plus que jamais, le cœur battant du peuple juif. Mais cette centralité ne va pas sans défis : la montée de l’antisémitisme global, les tensions régionales, les campagnes de délégitimation permanente, notamment à l’ONU, ainsi que le combat idéologique mené sur les campus américains et européens.

Cette réalité doit nous pousser à un réveil collectif. Car si la mémoire de la Shoah reste essentielle, elle ne saurait suffire à assurer l’avenir. Il est urgent de renforcer l’aliya, de promouvoir la natalité juive et de soutenir les politiques identitaires juives tant en Israël qu’en diaspora. Le combat contre l’assimilation et l’antisémitisme passe aussi par la démographie, par la culture et par une politique volontariste de renforcement identitaire.

Pour approfondir ces enjeux cruciaux, retrouvez nos articles et analyses sur :

Et pour un rappel historique sur la Shoah et ses conséquences :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah
Pour comprendre la dynamique démographique mondiale :
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_d%27Isra%C3%ABl

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