« Je ne connais pas une seule famille juive qui ne parle pas aujourd’hui d’Alyah »

0
533
Soyez le premier informé - Rejoignez notre page Facebook.

En France, le malaise grandit parmi les 450 000 membres de la communauté juive. Dans un entretien accordé au plateau de ynet, Robert Ejnes, directeur général du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), dresse un constat alarmant : « Je ne connais pas une seule famille juive qui ne parle pas aujourd’hui d’Alyah ». Une phrase lourde de sens qui résume l’atmosphère de peur, de lassitude et d’inquiétude qui règne depuis l’attaque barbare du 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a massacré, mutilé et enlevé en Israël.

Depuis ce jour, la haine antijuive en France a explosé. Les chiffres sont implacables : 1 570 incidents antisémites recensés en 2024, contre 436 seulement deux ans plus tôt. Plus inquiétant encore, les agressions physiques sont passées de 85 en 2023 à 106 en 2024. Rien qu’en octobre 2023, 563 incidents ont été enregistrés, un pic qui a terrorisé des milliers de familles. Derrière ces statistiques se cache une réalité glaçante : insultes dans la rue, menaces sur les réseaux sociaux, violences dans les écoles, graffitis sur les synagogues, et un climat général d’hostilité, souvent alimenté par un extrême-gauche obsédé par Gaza et prompt à amalgamer Israël et les Juifs.

Robert Ejnes dénonce une dérive inquiétante : « L’extrême-gauche a transformé Gaza en argument politique central. Elle pousse à la haine d’Israël, et, par ricochet, à la haine des Juifs. Partout où nous vivons, nous avons perdu le sentiment de sécurité ».
Ce climat pousse de plus en plus de familles à envisager sérieusement l’Alyah. Les chiffres de la Société d’Immigration Juive sont révélateurs : 38 % des Juifs de France, soit environ 200 000 personnes, songent à quitter le pays, et près de 60 000 pourraient s’installer en Israël immédiatement. La demande d’ouverture de dossiers d’immigration a bondi de 400 % depuis octobre 2023. Le phénomène est comparable à l’après-affaire Dreyfus ou à la sortie de la Shoah, sauf qu’aujourd’hui, il intervient dans une République qui se dit protectrice de ses citoyens.

À ce sentiment d’insécurité s’ajoute un profond malaise politique. Emmanuel Macron, qui avait pourtant participé à des cérémonies en mémoire des victimes israéliennes et condamné l’antisémitisme, a annoncé qu’il reconnaîtrait un État palestinien dès septembre. Pour Ejnes, il s’agit d’un acte « politiquement, diplomatiquement et moralement erroné », et surtout d’un cadeau direct au Hamas : « C’est reconnaître la valeur terroriste du 7 octobre. Les dirigeants du Hamas l’ont eux-mêmes dit récemment ».
Les tentatives de convaincre Macron d’abandonner cette décision ont échoué. Ni les rencontres avec le grand rabbin, ni celles avec les représentants communautaires, ni les échanges avec ses ministres n’ont infléchi sa position. Pire encore, cette annonce a immédiatement été saluée par les milieux pro-Hamas et l’extrême-gauche française.

Le risque est désormais clair : une fracture entre l’État français et ses citoyens juifs. Beaucoup y voient un précédent inquiétant : un président qui, au nom d’un « processus de paix » illusoire, valide de fait la stratégie du terrorisme islamiste. Une reconnaissance qui ne fera qu’encourager la propagande palestinienne, déjà omniprésente dans les manifestations pro-Gaza où l’on crie à la « libération de la Palestine du fleuve à la mer » — slogan qui nie l’existence même d’Israël.

Le constat d’Ejnes est amer : « Macron donne une victoire symbolique au Hamas et aux antisémites. Dans notre communauté, personne ne voit cela comme un pas vers la paix ». Les Juifs de France se sentent trahis et se préparent, pour beaucoup, à tourner une page vieille de plus de deux millénaires d’histoire en France pour refaire leur vie en Israël, pays qui, malgré ses défis, est perçu comme la seule garantie d’avenir et de sécurité pour le peuple juif.

Il reste à savoir si la France réalisera trop tard qu’en cédant aux slogans de ses rues, elle risque de perdre une partie précieuse de son âme et de son histoire. En attendant, les valises se préparent, et l’hébreu se réapprend dans bien des foyers.

Pour suivre l’actualité sur l’Alyah, l’antisémitisme et la sécurité d’Israël, retrouvez nos analyses sur Infos-Israel.News, Rak Be Israel et Alyaexpress-News.
Plus d’informations sur l’antisémitisme en France et sur les Accords d’Abraham.

.

Infos Israel News en direct d’Israël 

Ce qu'on vous cache - CQVC 

Rak Be Israel, le top d’Israël !