
Dans une décision qui marque un tournant stratégique majeur, le cabinet de sécurité israélien a validé, après de longues heures de débats, la proposition du Premier ministre Benjamin Netanyahou visant à lancer l’offensive pour la prise complète de la ville de Gaza et, à terme, de toute la bande. Cette résolution a été adoptée malgré les avertissements explicites du chef d’état-major, le général Herzi Halevi, qui a mis en garde contre les risques élevés pour les otages et les répercussions humanitaires et diplomatiques internationales.
Selon des sources présentes, Netanyahou a balayé les objections en déclarant que « le plan présenté par l’état-major ne permettra pas de ramener les otages », affirmant que l’option approuvée « atteindra plus efficacement les objectifs de la guerre ». Le plan gouvernemental repose sur cinq principes : neutraliser totalement le Hamas, libérer tous les otages vivants ou morts, démilitariser Gaza, établir un contrôle sécuritaire israélien durable sur le territoire et mettre en place une administration civile alternative excluant le Hamas et l’Autorité palestinienne.
Le chef d’état-major a insisté sur la complexité de déplacer environ un million d’habitants vers le sud de la bande tout en assurant des conditions de vie acceptables. Il a exprimé des doutes sur la faisabilité des mesures humanitaires prévues et averti d’une réaction internationale violente. Mais une majorité de ministres – parmi lesquels Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir – ont soutenu l’option militaire, même si ces derniers se sont opposés à certaines clauses prévoyant une aide humanitaire importante. Ben Gvir a sèchement lancé au chef d’état-major : « Assez de parler aux médias. Nous voulons une victoire ».
Netanyahou, qui avait déjà annoncé la veille sur Fox News son intention de « prendre le contrôle de toute la bande de Gaza » pour « garantir la sécurité d’Israël et libérer la population de l’emprise du Hamas », entend débuter par l’encerclement de la ville, l’évacuation des civils vers le sud, puis l’éradication des bastions terroristes avant la mise en place d’un dispositif sécuritaire permanent.
Si l’opposition crie au désastre, affirmant que cette opération entraînera des pertes massives et des coûts économiques faramineux, le Premier ministre reste déterminé. « La guerre peut s’arrêter demain si le Hamas rend les armes et libère tous les otages sans conditions », a-t-il déclaré, tout en précisant qu’Israël n’annexerait pas Gaza mais y instaurerait une zone tampon pour prévenir tout retour du terrorisme.
Dans le même temps, des voix au sein de la coalition, comme le ministre Itshak Vaserlauf (Otzma Yehudit), plaident pour la reconstruction d’implantations juives dans la bande, qualifiant cela de « réparation historique » après le désengagement de 2005, qu’il juge « une erreur stratégique et morale ».
L’armée se prépare donc à une campagne longue et coûteuse, estimée à au moins six mois, tandis que les États-Unis et d’autres alliés évoquent déjà la mise en place de seize centres d’aide humanitaire, quadruplant l’assistance actuelle. Une manœuvre militaire couplée à un dispositif humanitaire massif – un équilibre délicat entre la détermination israélienne à éradiquer le Hamas et la nécessité de conserver un minimum de soutien international.
Lire d’autres articles sur la sécurité israélienne – Actualité Israël en continu – Sujets liés sur Rak BeIsrael – AlyaExpress News – Hamas (Wikipédia) – Accords d’Abraham (Wikipédia) – Donald Trump et le Moyen-Orient (Wikipédia)
.