Israël, bastion d’architecture : quand la sécurité devient esthétique au cœur du front sud

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Lorsqu’Aviva Freedman et Yishai Baider ont fondé en 2008 leur cabinet Zarta Studio au moshav Netiv Ha’asara, à quelques centaines de mètres seulement de la frontière nord de Gaza, leur ambition était simple : répondre aux besoins architecturaux d’une région agricole marginalisée, souvent délaissée par les grands cabinets installés à Tel-Aviv ou Jérusalem.

Mais rapidement, leur mission initiale a pris une tournure inattendue : concilier l’architecture avec les impératifs sécuritaires d’un territoire assiégé. En 2007, le Hamas prenait le contrôle de la bande de Gaza, amorçant une ère de terreur et de tirs de roquettes à répétition, avec Netiv Ha’asara souvent en ligne de mire. Les fondateurs de Zarta se sont donc spécialisés dans l’aménagement de bâtiments résistant aux menaces balistiques et aux incursions terroristes, sans pour autant sacrifier la beauté, l’esthétique ou la vie quotidienne.

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Un champ de mines devenu laboratoire architectural

Enracinés dans l’un des points les plus sensibles d’Israël — littéralement à quelques mètres de la clôture de sécurité de Gaza, là où les tunnels du Hamas ont été découverts, là où les cerfs-volants incendiaires ont dévasté les champs — les architectes de Zarta ont dû apprendre vite. Très vite.

Aujourd’hui, ils sont devenus les références israéliennes en matière d’architecture « anti-terreur », avec une philosophie audacieuse : la sécurité ne doit pas être synonyme de bunkerisation, mais bien d’intégration harmonieuse dans le tissu urbain ou rural.

Des maisons avec abris intégrés, des écoles protégées sans murs visibles, des jardins d’enfants fortifiés qui ressemblent à des cabanes de jeu…

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qui a ravagé la région du sud d’Israël et conduit au massacre de plus de 1 200 civils, la demande pour leurs services a explosé. Et avec la récente guerre-éclair de 12 jours contre l’Iran — menée avec une précision chirurgicale par Tsahal mais révélatrice de l’intensité des menaces régionales — les appels de collectivités locales, d’écoles, de kibbutzim, mais aussi de promoteurs privés, affluent de tout le pays.

Forteresses invisibles : l’art de vivre sous menace

Freedman et Baider ne conçoivent pas des bunkers. Ils conçoivent des lieux de vie où l’on peut oublier, quelques instants, qu’on est une cible. Chaque bâtiment intègre des éléments de sécurité passive : renforcement structurel contre les missiles, vitrages blindés, zones de confinement, le tout masqué sous des lignes douces, des matériaux naturels et une esthétique qui évoque la paix plus que la guerre.

« On ne veut pas que les enfants grandissent dans des cages de béton. On veut qu’ils jouent, qu’ils rêvent… même si les murs les protègent contre les pires cauchemars », explique Freedman dans une interview accordée à Israel Hayom.

Israël, terrain d’innovation géostratégique

Le cas de Zarta illustre à merveille le paradoxe israélien : un pays sous menace permanente, qui transforme cette pression en accélérateur de créativité et d’innovation. Ce n’est pas un hasard si des armées occidentales étudient aujourd’hui les solutions développées dans les écoles israéliennes du Néguev ou les abris design intégrés aux maisons de Sdérot.

L’architecture devient ici une forme de résilience. Une déclaration d’identité. Une réponse à ceux qui veulent effacer.

Et comme souvent en Israël, le pragmatisme rejoint la spiritualité : vivre, bâtir, et embellir malgré tout. Transformer la ligne de front en vitrine d’avant-garde.

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