Incertitude diplomatique : l’Indonésie se rétracte et refuse d’accueillir des Gazaouis — un coup dur pour le plan d’évacuation

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Mandatory Credit: Photo by Dimas Rachmatsyah/Pacific Press/Shutterstock (14618659g) Indonesian Muslims wave the Palestinian flag and unfurl a banner that says free Palestine during a solidarity action for the Palestinian people in front of the Merdeka Building in Bandung, West Java. Hundreds of Indonesian Muslims took part in a solidarity action for the Palestinian people after the killing of Hamas political leader Ismail Haniyeh and the mass of protesters condemned over that incident. This action also coincided with the 300th day of the genocide carried out by Israel in Palestine. Global Solidarity for Palestine and Gaza in Bandung, West Java, Indonesia - 03 Aug 2024
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Selon une information publiée par Channel 14, le projet international visant à transférer une partie de la population gazaouie vers des pays tiers subit un revers majeur : l’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde avec près de 280 millions d’habitants, annule son accord initial d’accueillir des Gazaouis. Une volte-face stratégique attribuée à une pression interne extrêmement forte et à l’hostilité publique envers toute mesure perçue comme un rapprochement avec Israël ou l’Occident.

Ce changement brusque complique sérieusement la mise en œuvre du plan d’évacuation de la bande de Gaza, élaboré conjointement par Israël, les États-Unis et des acteurs internationaux dans le cadre du “Jour d’après”.


Un pilier du plan qui s’effondre

Le schéma initial prévoyait deux rôles centraux pour l’Indonésie :

  1. Envoyer un contingent militaire à une force internationale de stabilisation dans Gaza ;
  2. Accueillir des centaines de milliers de Gazaouis dans le cadre d’un programme d’émigration contrôlé.

Si Djakarta confirme encore sa participation à la composante militaire, elle se retire désormais totalement de l’engagement d’accueil des déplacés.
Selon les sources diplomatiques citées par les médias israéliens, ce revirement s’explique par une vague de contestation interne : une grande partie de l’opinion indonésienne rejette catégoriquement toute coopération qui pourrait être interprétée comme un soutien indirect à Israël ou comme un alignement sur les États-Unis.

Des responsables israéliens résument la situation ainsi :

« Les Indonésiens avancent d’un pas puis reculent de plusieurs. Pour l’instant, ils se retirent du dossier de l’accueil des Gazaouis, mais cela pourrait changer. »


La pression interne indonésienne : un facteur décisif

Le président indonésien Prabowo Subianto faisait initialement partie des dirigeants prêts à jouer un rôle humanitaire d’envergure. Mais la contestation populaire a pris le dessus.
Dans un pays où la solidarité avec les Palestiniens est profondément ancrée, accueillir des Gazaouis est perçu paradoxalement comme une collaboration avec les architectes occidentaux du plan, et donc comme une compromission idéologique.

Cette sensibilité explique la prudence extrême de Djakarta, qui souhaite maintenir une posture anti-israélienne tout en évitant d’être accusée de capituler devant des pressions internationales.


Un dossier désormais fragilisé côté israélien et américain

Selon les mêmes sources, Israël et Washington avaient déjà anticipé différents scénarios, et des accords de principe auraient été établis avec au moins deux autres pays en cas de désistement d’un acteur central.
Cependant, personne ne contestait le fait que l’Indonésie était la pierre angulaire du mécanisme : par son poids démographique, ses capacités économiques et son statut symbolique dans le monde musulman.

Sans elle, le plan perd une partie essentielle de sa crédibilité, tant politique que logistique.


Un avenir incertain pour la stratégie d’émigration depuis Gaza

Alors que l’objectif vise à permettre à des dizaines voire des centaines de milliers de civils de quitter la zone de conflit — volontairement et dans le cadre d’un dispositif encadré — le retrait indonésien représente un obstacle majeur.
Si d’autres pays sont prêts à coopérer, aucun ne rivalise avec la capacité d’absorption du géant asiatique.

Les diplomates israéliens restent toutefois prudents :

« Pour l’instant, ils ne participeront pas. Mais l’équilibre politique en Indonésie peut bouger. Rien n’est définitif. »

 

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