Il y a un grand nombre de pauvres en Israël, mais malgré cela, la quantité de nourriture qui se retrouve dans les poubelles augmente chaque année.
Le pays a gaspillé 2,6 millions de tonnes de nourriture en 2021, soit 100 000 tonnes (ou 4 %) de plus qu’au cours de chacune des trois années précédentes, selon les chiffres publiés aujourd’hui par Leket Yisrael. Ces aliments gaspillés représentent 37 % de la production alimentaire du pays, en hausse de 2 % au cours des trois dernières années.
La valeur des aliments gaspillés en 2021 est estimée à 21,3 milliards de shekels, soit 2,2 milliards de plus qu’en 2020. De plus, la moitié de cette nourriture était tout à fait normale et pouvait être utilisée. Nous parlons d’environ 1,1 million de tonnes de nourriture d’une valeur de 7,5 milliards de shekels.
Un autre 19% des produits, d’une valeur de 4,1 milliards de NIS, ont été perdus au cours du processus de culture ou de fabrication. Le reste (81%, d’une valeur de 17,2 milliards de shekels) est une perte dans le processus de distribution, de vente et de consommation.
La société et l’État restent indifférents au problème de la perte de nourriture, bien que selon Leket Yisrael, chaque shekel investi pour la sauver rapporte 3,6 shekels. Et si l’on ajoute à cela la réduction des dommages environnementaux dus à la perte de nourriture, le ratio passe de 1 à 4,3 shekels.
Israël se classe dernier sur 18 pays en termes de mesures prises pour économiser la nourriture. Il s’agit notamment de la stimulation par l’État des dons alimentaires au profit des plus démunis et du programme national pour le sauver. En nombre d’outils de sauvetage alimentaire, la France se classe premier sur 18 pays. Il existe 8 instruments de ce type, et en Israël 2,5. En Allemagne 7 et aux USA 5.
Leket Yisrael conclut que sauver 20% de la nourriture perdue coûtera au pays 0,9 milliard de shekels, mais cela permettrait à tous ceux qui en ont besoin d’être nourris.