Hongrie : une pétition juive contre le gouvernement Netanyahou et en solidarité avec les Palestiniens

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Un texte venu de Budapest fait déjà polémique. Trois cents personnes « d’origines juives diverses », certaines athées, d’autres chrétiennes ou pratiquantes, ont signé une pétition intitulée Pour l’Humanité Commune des Palestiniens et des Juifs. Leur objectif affiché : dénoncer la politique du gouvernement israélien et marquer leur solidarité avec le peuple palestinien.

Dans le texte, les signataires affirment vouloir « rompre l’omerta qui règne dans la communauté juive hongroise » et rappeler que « l’histoire des Juifs de Hongrie nous a appris le prix du silence. C’est pourquoi nous ne nous taisons pas. Nous défendons la paix, la justice et les droits humains des Israéliens et des Palestiniens ».

Parmi les soutiens figurent des intellectuels, des membres engagés dans des communautés juives locales, mais aussi des personnes n’ayant avec le judaïsme que des attaches familiales lointaines. Tous revendiquent une « responsabilité morale » face à la guerre en cours au Proche-Orient.

Un contexte historique et politique sensible

La démarche prend une dimension particulière en Hongrie, où l’histoire de la Shoah reste une plaie ouverte : plus de 500 000 Juifs hongrois furent exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale【Wikipédia – Juifs de Hongrie】(https://fr.wikipedia.org/wiki/Juifs_de_Hongrie). Le choix de se positionner publiquement contre Israël s’inscrit dans cette mémoire douloureuse, certains affirmant que « jamais plus » doit aussi s’appliquer aux Palestiniens.

Sur le plan politique, la Hongrie de Viktor Orbán affiche pourtant depuis plusieurs années une proximité avec Israël et Benjamin Netanyahou, notamment dans les forums européens où Budapest a souvent servi de contrepoids aux critiques de l’UE envers Jérusalem. Cette pétition vient donc fissurer un consensus jusque-là relativement stable.

Israël au centre des fractures européennes

Cette initiative hongroise s’ajoute à d’autres prises de position critiques en Europe centrale et orientale, où des collectifs intellectuels et universitaires multiplient les lettres ouvertes. Une « lettre ukrainienne de solidarité avec le peuple palestinien » a d’ailleurs circulé récemment, démontrant que le conflit au Moyen-Orient agit comme un catalyseur de divisions bien au-delà de la région.

Pour Israël, ce type de mobilisation illustre une dérive préoccupante : alors que l’antisémitisme renaît sur le continent, certains choisissent de blâmer directement l’État hébreu, brouillant la frontière entre critique politique et hostilité identitaire. À Jérusalem, on rappelle que ce genre de textes « ne fait qu’encourager le Hamas et délégitimer le droit d’Israël à se défendre ».

Conclusion

Si cette pétition reste limitée en nombre de signataires, sa portée symbolique est forte. En revendiquant une identité juive pour critiquer Israël, ses auteurs donnent des arguments aux adversaires de l’État hébreu. Pour la Hongrie, le paradoxe est saisissant : un pays historiquement marqué par l’extermination de ses Juifs voit aujourd’hui certains de leurs descendants reprendre la plume pour se dresser non pas contre l’antisémitisme, mais contre Jérusalem. Une confusion qui fragilise le combat universel contre la haine et détourne l’attention des véritables menaces.

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