Une vidéo circulant ces derniers jours sur les réseaux sociaux de Gaza a frappé par son ton glaçant. On y entend un habitant local, épuisé par près de deux ans de guerre et de privations, lancer un appel désespéré au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou : « Au lieu de détruire lentement, frappez-nous avec l’arme nucléaire et terminez-en. » Selon Srugim News et Maariv, ses propos mêlent cynisme et désespoir profond, exprimant la lassitude d’une population piégée entre le Hamas et les bombardements israéliens. L’homme raconte qu’il n’a pas les moyens financiers de quitter son quartier pour rejoindre le sud de la bande de Gaza, comme l’exigeaient les consignes israéliennes. « Nous resterons ici à Gaza, nous ne partirons jamais », ajoute-t-il, dans une forme de défi mêlée à un aveu d’impuissance.
Dans son intervention, l’habitant ne se contente pas d’exprimer son désespoir : il déverse également sa colère contre Tsahal, qualifié de « lâche » pour mener des frappes aériennes sans engager davantage de troupes au sol. Selon lui, les réservistes israéliens « refusent d’entrer » dans la bande de Gaza, ce qui empêcherait une véritable conquête. Il tourne également en dérision l’ancien président américain Donald Trump, accusé de trahison à l’égard des Palestiniens. À travers cette diatribe, c’est une double frustration qui s’exprime : la douleur de vivre sous bombardements incessants et le ressentiment envers une direction palestinienne incapable d’offrir une issue. « Mieux vaut une mort rapide par une bombe nucléaire qu’une lente agonie », conclut-il, dans un cri qui reflète une détresse absolue.
Si la vidéo a fait réagir par son extrême brutalité, elle éclaire surtout l’état psychologique d’une partie des civils de Gaza : partagés entre colère, désespoir et obstination à rester malgré tout. Comme le souligne Israel Hayom, ce type de message « traduit moins une adhésion à une quelconque solution qu’un sentiment d’étouffement total ». Pour Israël, ces images peuvent être perçues comme un signe de l’érosion de la résilience gazaouie, mais aussi comme un avertissement : une population acculée reste imprévisible, et ses cris de désespoir peuvent être instrumentalisés par le Hamas à des fins de propagande. Au-delà du choc des mots, cette séquence illustre la réalité tragique d’une guerre qui, des deux côtés, a brisé les repères et brouillé la frontière entre la résistance et l’autodestruction.
Sources : Srigim News (14.09.2025), Maariv (14.09.2025), Israel Hayom (14.09.2025), Alyaexpress-News
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