Gaza : entre accusations de génocide et réalité quotidienne
Depuis des mois, les chancelleries internationales dénoncent une « catastrophe humanitaire » et même, pour certains, un « génocide » à Gaza. Les images de destructions et les bilans fournis par le Hamas alimentent cette perception. Mais sur les réseaux sociaux circulent aussi d’autres scènes, filmées au cœur même de la bande de Gaza, qui offrent une lecture plus nuancée de la situation : épiceries ouvertes, marchés bien approvisionnés, cafés et vendeurs ambulants qui continuent leurs activités.
Sous le mot-clé #TheGazaYouDontSee, plusieurs vidéos récentes montrent la réalité de Khan Younès et de Gaza-ville : sucre vendu 16,5 shekels le kilo, feta et lait longue conservation, huile d’olive et thon… souvent en provenance d’Israël, et considérés de meilleure qualité que les produits locaux. Dans une autre séquence, un vendeur de knafeh chante dans la rue, proposant 240 grammes de pâtisserie pour 10 shekels. À Gaza-ville, un boulanger offre même de transformer un kilo de farine et dix shekels en une quinzaine de pains pita.
Ces scènes ne nient pas la gravité de la guerre ni l’épreuve traversée par la population civile. Mais elles rappellent que, malgré la propagande, Gaza n’est pas une « terre de famine » hermétiquement coupée du monde. Les prix sont élevés, certes, mais le marché fonctionne, et de nombreux habitants préfèrent acheter des produits israéliens pour leur qualité.
Dans le même temps, les témoignages confirment qu’une partie croissante des habitants de Gaza-ville choisissent d’évacuer vers le sud, malgré les injonctions du Hamas à rester pour servir de « boucliers humains ». On estime qu’environ 100 000 personnes ont quitté la capitale ces derniers jours.
L’écart entre le discours international — qui brandit des termes comme « nettoyage ethnique » ou « génocide » — et ces scènes de vie quotidienne souligne une bataille plus large : celle de l’image et de la perception. Là où Israël tente de démontrer qu’il ne mène pas une guerre contre la population mais contre le Hamas, ce dernier instrumentalise chaque mort, chaque bâtiment détruit, pour nourrir un récit victimaire global.
La réalité est donc double. Oui, Gaza subit une guerre dure, qui entraîne destructions et déplacements massifs. Mais non, il n’y a pas de famine organisée ni d’extermination planifiée — deux critères essentiels pour parler de « génocide » au sens juridique. La vérité, comme souvent au Moyen-Orient, se trouve entre la souffrance réelle et la manipulation politique.
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