En Iran, la terreur d’État : un mois d’octobre marqué par un record d’exécutions

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L’Iran traverse un nouvel épisode de répression sanglante. Selon les chiffres publiés par l’organisation des droits humains Hengaw, basée en Norvège, au moins 241 prisonniers ont été exécutés en octobre 2025, soit une hausse de près de 50 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce chiffre terrifiant constitue le plus haut niveau d’exécutions mensuelles enregistré en vingt ans dans la République islamique.

Ces données, relayées par la chaîne d’opposition Iran International, confirment une tendance à la radicalisation du régime, qui use de la peine de mort comme instrument politique. La plupart des condamnations concernent des affaires de drogue ou des accusations vagues de « corruption sur terre », une formulation fréquemment utilisée contre les opposants politiques, les militants kurdes ou baloutches, ainsi que contre les minorités religieuses.

Selon le rapport, le mois d’octobre 2025 serait même « le plus sanglant depuis les exécutions de masse de 1988 », où des milliers de prisonniers politiques avaient été pendus dans les prisons iraniennes à la suite d’un décret du Guide suprême. La multiplication des pendaisons actuelles, souvent réalisées dans le secret, rappelle ce sombre passé.

Un précédent rapport publié par HRANA (l’Agence des militants des droits de l’homme, basée aux États-Unis) évaluait à 1 537 le nombre de personnes exécutées entre octobre 2024 et octobre 2025, un bond de 86 % par rapport à l’année précédente. Parmi les victimes, 49 femmes et trois mineurs âgés de moins de 18 ans. Huit exécutions ont eu lieu publiquement, dans la rue, pour servir d’exemple — une méthode d’intimidation toujours en vigueur.

Les observateurs affirment que ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité, de nombreuses exécutions étant dissimulées par les autorités iraniennes, notamment dans les prisons régionales. L’information provient d’un croisement de sources judiciaires, de rapports locaux et de témoins issus du réseau indépendant de HRANA.

Face à cette vague d’exécutions, Amnesty International a lancé le 16 octobre un appel urgent à la communauté internationale pour « un moratoire immédiat sur les mises à mort en Iran ». L’organisation dénonce un système judiciaire inique, marqué par des procès expéditifs et des aveux extorqués sous la torture. Selon son communiqué, plus de 1 000 exécutions ont déjà eu lieu depuis le début de l’année 2025, soit une moyenne de quatre exécutions par jour.

« Les États membres des Nations unies doivent affronter d’urgence cette campagne macabre orchestrée par les autorités iraniennes », a déclaré Amnesty, accusant Téhéran d’utiliser la peine capitale pour « museler les dissidents, terroriser les minorités et maintenir la peur comme outil de contrôle ».

La République islamique, dirigée par le Guide suprême Ali Khamenei, justifie ces exécutions au nom de la loi islamique et de la « stabilité sociale ». Mais les défenseurs des droits humains y voient une stratégie politique visant à étouffer la contestation après des mois de troubles internes et de crise économique. La répression touche particulièrement les provinces périphériques du pays, où vivent les minorités ethniques kurdes, arabes et baloutches.

Les experts rappellent que le régime iranien n’a jamais signé de moratoire sur la peine de mort, contrairement à la majorité des États du monde. L’Iran figure depuis des années dans le trio des pays qui exécutent le plus, aux côtés de la Chine et de l’Arabie saoudite.

Ce nouveau record macabre, en plein effondrement économique et diplomatique, témoigne d’un pouvoir aux abois, qui choisit la peur comme ultime moyen de survie. Derrière les chiffres, ce sont des familles brisées, des mères qui n’ont même pas le droit de récupérer le corps de leurs enfants, et une jeunesse iranienne qui comprend qu’en 2025, la vie humaine en République islamique reste tragiquement sans valeur.

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