Le président des États-Unis Donald Trump a haussé le ton ce mercredi à propos de la trêve fragile à Gaza.
S’exprimant depuis Washington avant une réunion de sécurité nationale, il a déclaré :
« Le Hamas est un groupe très violent. Nous pouvons régler cette affaire en deux minutes. Nous leur donnons une chance… ils ont accepté de bien se comporter et de ne pas tuer des gens, mais ils ont tué des gens. Ce n’est pas ce qui avait été convenu. »
Le président a précisé qu’il “préférait ne pas en arriver là”, mais a averti que si les terroristes violaient encore l’accord, “ils seraient traités très rapidement.”
Le retour de la doctrine de fermeté
Cette mise en garde intervient alors que plusieurs roquettes ont été tirées depuis Gaza, rompant la trêve de dix jours conclue sous médiation américaine et égyptienne.
L’attaque a coûté la vie à deux soldats israéliens, suscitant une riposte aérienne immédiate de Tsahal sur des positions du Hamas à Rafah et Khan Younès.
Trump, fidèle à son style direct, veut réaffirmer que la patience américaine a des limites.
« Nous avons conclu un accord clair : s’ils tuent encore, ils seront éradiqués », a-t-il rappelé.
Soutien total à Israël
À Jérusalem, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le bureau du Premier ministre Netanyahu a salué la “clarté et la loyauté” du président américain :
« Israël ne cèdera jamais à la terreur. Le président Trump est un ami fidèle de notre peuple. »
Cette cohérence tranche avec les années de diplomatie hésitante de l’administration précédente.
Les analystes y voient le retour du partenariat stratégique sans ambiguïté entre Washington et Jérusalem, à l’image du Plan Trump pour la paix de 2020 ou de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Le message aux médiateurs arabes
Trump a également rappelé que les États-Unis avaient accepté de laisser une chance à la stabilisation de Gaza, à condition que le Hamas cesse toute activité militaire.
« Ils ont eu leur chance », a commenté un haut responsable de la Maison-Blanche cité par Politico. « Mais chaque fois qu’ils brisent la trêve, ils prouvent qu’ils ne veulent pas la paix. »
Cette fermeté embarrasse le Qatar et la Turquie, médiateurs officieux entre Israël et le Hamas.
Selon Jewish Breaking News, Washington aurait averti Doha que tout soutien financier indirect au mouvement islamiste entraînerait des sanctions.
Une stratégie d’équilibre et de dissuasion
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump pratique une politique du “bâton sans illusion”.
Il mise sur la dissuasion militaire totale tout en exigeant d’Israël une coordination stricte avec les États-Unis.
« Nous sommes avec Israël, mais nous ne voulons pas d’une guerre régionale », a-t-il résumé.
Une phrase qui résonne à Jérusalem
“Nous pouvons régler cette affaire en deux minutes” : derrière cette formule, beaucoup d’Israéliens entendent la promesse d’un soutien opérationnel, voire d’une action concertée contre les chefs du Hamas encore retranchés à Gaza.
L’ancien ambassadeur Michael Oren estime que cette posture “rappelle la clarté morale de 2017, lorsque Trump avait frappé la Syrie après l’usage d’armes chimiques.”
En Israël, où la population reste traumatisée par les massacres du 7 octobre, ces mots ont valeur de garantie existentielle.
Sources : Jewish Breaking News, Times of Israel, Politico, Reuters, White House Press Room.
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