« Ce n’est plus sûr ici » : à Sydney, une boulangerie juive ferme après l’attentat de Bondi, symbole d’une insécurité devenue insupportable

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La décision est lourde de sens et résonne bien au-delà d’un simple rideau de fer baissé. À Sydney, la boulangerie Avner, située dans le quartier de Surry Hills et tenue par un Juif australien d’origine hongroise, a annoncé sa fermeture définitive à la suite de l’attentat meurtrier survenu à Bondi Beach lors des célébrations de Hanouka. Pour ses propriétaires, ce drame a marqué un point de non-retour : il n’est désormais plus possible, selon eux, d’organiser ou même d’afficher une vie juive visible et assumée en Australie en toute sécurité.

Dans un message placardé sur la vitrine de la boulangerie, les mots sont sans détour. « Le monde a changé. Notre monde a changé. Après le pogrom de Bondi, une chose est claire : il n’est plus possible de tenir des événements juifs publics, fiers et sûrs en Australie. » Cette déclaration, empreinte de douleur et de résignation, est l’aboutissement de deux années de pressions constantes, faites de harcèlement antisémite, de vandalisme et de menaces répétées.

Les propriétaires expliquent avoir longtemps tenté de tenir bon, mais l’attentat a fait basculer la situation dans une autre dimension. En tant qu’établissement ouvert de longues heures, parfois jour et nuit, la boulangerie ne pouvait plus garantir la sécurité de ses employés, de ses clients ni de leurs familles. « Nous devons être réalistes quant aux menaces à venir », écrivent-ils, décrivant une décision prise le cœur brisé, mais jugée inévitable.

La fermeture d’Avner a suscité une vague d’émotion dans le quartier. Des centaines de riverains, juifs et non juifs, ont laissé des lettres, des messages de soutien et des fleurs sur la devanture, exhortant les propriétaires à ne pas céder à la peur et à rouvrir. Mais derrière cette solidarité sincère se cache une réalité plus sombre : celle d’une communauté qui ne se sent plus protégée par les autorités ni par le climat social ambiant.

Et Avner n’est pas un cas isolé. Dans les heures qui ont suivi l’attentat de Bondi, une autre entreprise emblématique de la communauté juive de Sydney, la chaîne de bagels Lox in a Box, est devenue la cible d’une campagne coordonnée de haine en ligne. En moins de vingt-quatre heures, ses établissements ont été inondés de fausses critiques négatives, notées « une étoile », faisant chuter artificiellement leur réputation numérique. Sa propriétaire, Kandi Berger, a dénoncé une attaque clairement antisémite visant à nuire économiquement à un commerce juif.

Le jour même de l’attentat, Berger et son équipe ont dû fuir précipitamment leur boutique située à North Bondi. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, elle raconte la panique, la fuite désordonnée, l’abandon des lieux pour se mettre à l’abri. « Tout le monde a couru. On a tout laissé derrière nous », confie-t-elle, visiblement bouleversée. Le lendemain matin, elle explique avoir dû puiser dans ses dernières forces pour se lever « pour la communauté », tout en s’interrogeant : « Où est passée notre humanité collective ? »

Ces événements ont ravivé un sentiment d’abandon et de vulnérabilité parmi les Juifs d’Australie. De plus en plus de familles témoignent d’un malaise profond, affirmant se sentir comme des « cibles faciles », exposées à une haine qui n’est plus marginale mais de plus en plus assumée. Certains évoquent ouvertement un projet de départ, envisageant l’alyah vers Israël comme une alternative à une vie devenue anxiogène.

Ce qui se joue à Sydney dépasse le cadre local. La fermeture d’une boulangerie juive pour raisons de sécurité n’est pas seulement un fait divers économique ; c’est un indicateur alarmant de l’état de l’antisémitisme dans les sociétés occidentales. Lorsque des entrepreneurs renoncent à leur activité non par faillite, mais par peur, c’est le tissu démocratique lui-même qui se fissure.

À travers Avner, c’est toute une communauté qui exprime un cri silencieux : celui de citoyens qui ne demandent pas de privilèges, mais simplement le droit de vivre, travailler et célébrer leur identité sans craindre pour leur vie. Pour beaucoup de Juifs australiens, la question n’est plus de savoir si l’antisémitisme progresse, mais combien de temps encore ils pourront continuer à faire semblant que tout va bien.


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