Beyrouth cède à la pression : feu vert historique au désarmement du Hezbollah, colère à Téhéran et dans la banlieue sud

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La scène politique libanaise a connu hier soir un séisme diplomatique et sécuritaire. Dans une réunion gouvernementale électrique, la majorité des ministres a approuvé les objectifs d’un plan américain visant au désarmement total du Hezbollah, incluant missiles, drones et arsenaux lourds, en échange d’un retrait israélien progressif et d’un vaste programme de reconstruction du pays. Les ministres chiites du Hezbollah et du mouvement Amal ont claqué la porte avant le vote, dénonçant « une capitulation aux diktats américains » et exigeant le retrait israélien et la libération des prisonniers avant toute discussion.

Cette décision survient dans un contexte inédit : affaibli par les frappes israéliennes, décapité après l’élimination de Hassan Nasrallah et de plusieurs chefs militaires, le Hezbollah voit son influence politique et militaire s’effriter. L’élection du président Joseph Aoun, ancien chef d’état-major, a ouvert la voie à un alignement inédit entre le palais présidentiel et le Premier ministre Nawaf Salam, tous deux déterminés à replacer toutes les armes sous contrôle exclusif de l’État libanais.

Le plan, présenté par l’envoyé spécial américain Thomas Barrack, prévoit quatre étapes :

  1. Sous 15 jours, adoption d’un décret exigeant le démantèlement complet du Hezbollah d’ici le 31 décembre 2025, avec cessation des opérations israéliennes sur le sol libanais.
  2. Sous 60 jours, mise en œuvre effective du désarmement et approbation d’un plan détaillé de déploiement de l’armée libanaise, parallèlement à la libération de prisonniers libanais détenus en Israël.
  3. Sous 90 jours, retrait israélien des dernières positions stratégiques au sud et lancement des opérations de déblaiement et de reconstruction.
  4. Sous 120 jours, démantèlement du dernier stock d’armes lourdes, suivi d’une conférence économique internationale coparrainée par les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite et le Qatar pour financer la reconstruction.

Dans les rangs du Hezbollah, le ton est resté intransigeant. Son secrétaire général par intérim, Naïm Qassem, a réaffirmé que « les armes de la résistance » sont indispensables pour « repousser l’agression israélienne », qualifiant le plan d’« atteinte à la souveraineté » et promettant de l’ignorer purement et simplement. L’Iran a volé à son secours : le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi a dénoncé « une tentative vouée à l’échec », saluant « la fermeté de l’axe de la résistance ». Les Houthis au Yémen ont enfoncé le clou, accusant le Liban de « servir les ennemis de la nation » et mettant en garde contre un embrasement régional.

Pour Washington et ses alliés, cette décision marque un tournant historique, avec l’espoir d’appliquer enfin la résolution 1701 de l’ONU et l’accord de Taëf qui, depuis 35 ans, restaient lettre morte sur la question du désarmement des milices. « Un seul peuple, une seule armée » : tel est le slogan affiché par le président Aoun pour rallier l’opinion, tandis qu’Israël observe la scène avec prudence, rappelant que le désarmement effectif du Hezbollah sera la seule véritable garantie de sécurité au nord.

Reste que sur le terrain, l’application du plan se heurtera à la réalité : bastions armés solidement implantés dans la banlieue sud de Beyrouth et au sud du Liban, réseaux logistiques financés par Téhéran, et une population chiite pour partie fidèle au mouvement. Mais le fait même que la question du désarmement soit désormais inscrite à l’agenda officiel du gouvernement libanais illustre la profondeur des bouleversements stratégiques depuis la guerre.

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