L’ancien Premier ministre Naftali Bennett n’a pas participé à la controverse entourant l’accord de cessez-le-feu et ne s’est prononcé ni en faveur ni contre l’accord. Aujourd’hui, dans une interview à la BBC, il a indirectement laissé entendre pour la première fois qu’il soutenait la pleine mise en œuvre de l’accord signé, car Israël doit restituer tous les otages.
Bennett a déclaré qu’il s’agissait d’un « moment très émouvant » pour tous les Israéliens. Tout le monde se réjouit du retour des trois personnes enlevées et s’inquiète en même temps du sort des autres. « Israël est une grande famille », a expliqué l’homme politique au public britannique. « Lorsque la grand-mère de Romy (Gonen) a appris sa libération, elle a immédiatement demandé : « Et les autres ? » C’est une réaction instinctive, c’est la raison d’être d’Israël. Tous les Israéliens se soucient les uns des autres. »
« L’unité », la « fraternité » de tous les Israéliens est un thème constant du programme politique de Bennett. Jusqu’à relativement récemment, c’était le courant dominant du sionisme religieux, mais depuis sonn adhésion avec unn parti arabe comme Raam et celui de la gauche de Lapid, l’image du sionisme religieux s’est assombrie.
Bennett évite de s’exprimer sur des questions brûlantes qui divisent la société israélienne en camps de plus en plus irréconciliables. Il n’a pas encore annoncé s’il se présenterait aux prochaines élections, mais les sondages suggèrent systématiquement la victoire de son parti aujourd’hui disparu. Le depart de Ben Gvir fragilisant l’actuel gouvernement de droite, a mis aussi en danger le sionisme tout court.