Ben Gvir explose contre la conseillère juridique du gouvernement : « Son comportement est délictuel et préserve la dictature de l’État profond »

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Dans un climat politique israélien survolté, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, n’a pas mâché ses mots contre la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, après l’annonce de l’intention de cette dernière d’inculper, sous réserve d’audience préalable, le commissaire du Service pénitentiaire israélien (Shabas), Kobi Yaakobi. Ben Gvir, dont le soutien au chef du Shabas ne faiblit pas, a accusé frontalement la juriste de « comportement délictuel » et de vouloir préserver le règne du « deep state », cette hydre administrative que la droite israélienne ne cesse de dénoncer comme antidémocratique.

Dans un communiqué incendiaire relayé par la presse, Ben Gvir s’en est pris à la conseillère juridique avec une rare virulence : « Gali Baharav-Miara, la veille d’une audience en commission ministérielle qui doit débattre de sa révocation, et après que la Cour suprême l’a renvoyée sèchement, annonce qu’elle a finalisé la fabrication du dossier contre le commissaire Kobi Yaakobi, grâce à la police des polices – sa police privée et politique – et qu’elle va déposer un acte d’accusation contre lui ».

Ce bras de fer judiciaire intervient alors que la tension entre les pouvoirs politique et juridique n’a jamais été aussi palpable depuis l’échec retentissant de la réforme judiciaire portée par la coalition de droite menée par Benyamin Netanyahou et vivement soutenue par Ben Gvir. Pour le ministre de la Sécurité nationale, aucun doute : l’inculpation imminente de Yaakobi n’est rien d’autre qu’un acte de vengeance politique. « C’est une tentative de terroriser les officiers qui appliquent la politique de leurs supérieurs élus, afin de politiser davantage le système judiciaire et de maintenir la domination du deep state », a-t-il accusé.

Le ministre a enfoncé le clou : « J’annonce de façon claire et catégorique : j’apporte un soutien total au rav-gondar (équivalent de général) Kobi Yaakobi, qui restera évidemment à son poste. Il continuera de l’occuper avec la même détermination, professionnalisme et impartialité qu’il a démontrés jusqu’à présent, et bien sûr sans aucun intérêt caché – ce qui, apparemment, déplaît fortement à la conseillère juridique du gouvernement et explique son comportement délictuel », a-t-il martelé.

Cette attaque frontale survient alors que Ben Gvir, figure controversée de la droite nationaliste israélienne, ne cesse de se positionner en pourfendeur de ce qu’il qualifie de « dictature judiciaire ». Son discours ne fait qu’amplifier une fracture profonde qui traverse la société israélienne entre ceux qui défendent l’indépendance du pouvoir judiciaire et ceux qui veulent lui imposer une subordination plus stricte à la volonté du gouvernement élu.

Dans ce contexte explosif, les soutiens de Ben Gvir dénoncent une tentative de neutralisation politique du ministre par la voie judiciaire. Ses opposants, quant à eux, s’alarment d’une dérive autoritaire qui piétine les contre-pouvoirs démocratiques. Mais derrière cette lutte de pouvoir, une question essentielle demeure : où tracer la ligne entre indépendance judiciaire et légitimité démocratique du pouvoir élu ?

Le cas de Kobi Yaakobi s’inscrit également dans la gestion des prisons et des détenus sécuritaires, domaine particulièrement sensible en Israël. Pour plus d’informations sur les tensions internes en Israël, notamment autour du Shabas et des institutions sécuritaires, suivez notre rubrique spéciale :
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