“Avec le taux de natalité actuel, Israël ne survivra pas” : l’alerte choc du professeur Dan Ben-David

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L'image by Israel_photo_gallery est sous licence CC BY-ND 2.0
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Israël est aujourd’hui le pays développé au taux de fécondité le plus élevé du monde– 2,9 enfants par femme en 2023, soit presque le double de la moyenne de l’OCDE (1,5). Ce dynamisme démographique pourrait être un atout… si près de la moitié des enfants israéliens ne recevaient pas un enseignement de niveau “tiers-monde”, avec des conséquences directes sur l’emploi, la productivité et la capacité de l’État à financer ses systèmes de santé, de protection sociale et de défense.

Le professeur Dan Ben-David, président du Mossad Shoresh pour la recherche socio-économique, avertit :

“Si nous ne freinons pas la combinaison d’une natalité élevée, d’un enseignement médiocre et d’un retrait massif du marché du travail, Israël ne pourra plus se maintenir comme État moderne. Elle ne pourra ni défendre ses citoyens, ni financer les services essentiels.”

Une natalité portée par les secteurs les moins productifs

Les statistiques révèlent un écart frappant :

  • Femmes juives ultra-orthodoxes (haredies) : 6,5 enfants en moyenne (contre 7,2 en 2000)
  • Femmes juives religieuses : 3,7 enfants
  • Femmes juives laïques : ~2 enfants
  • Femmes musulmanes : baisse spectaculaire de 4,7 enfants en 2000 à 2,6 en 2023
  • Femmes chrétiennes et druzes : autour de 1,6 enfant

Cette forte natalité dans la communauté haredie se combine à un taux d’emploi masculin extrêmement faible : environ un homme sur deux ne travaille pas, et ceux qui travaillent perçoivent en moyenne moins de la moitié du salaire d’un juif non-haredi.

Une bombe à retardement économique

D’après un calcul de l’Institut israélien pour la démocratie, l’absence de ces hommes du marché du travail coûte déjà 54 milliards de shekels par an au PIB. Selon les projections du ministère des Finances, si rien ne change, cette perte atteindra 400 milliards par an en 2065, soit un manque à gagner cumulé de 6,7 trillions de shekels.

Parallèlement, les prévisions démographiques de l’Office central des statistiques estiment que les haredim pourraient représenter 32 % de la population israélienne en 2065 (certains instituts avancent plutôt 20 à 25 %).

Éducation : talon d’Achille stratégique

Près de la moitié des élèves israéliens évoluent aujourd’hui dans :

  • Des réseaux où les matières de base (mathématiques, sciences, anglais) ne sont pas enseignées à un niveau suffisant – notamment dans le système haredi
  • Un enseignement arabe où les résultats internationaux sont inférieurs à ceux de nombreux pays du tiers-monde
  • Des écoles publiques périphériques souffrant de manque de moyens et de cadres qualifiés

Menace existentielle

Pour Ben-David, le danger n’est pas seulement économique :

“Quand ces enfants deviendront adultes, leur niveau d’éducation ne permettra de soutenir qu’une économie de tiers-monde. Un tel pays ne peut financer un système de défense de niveau premier monde. Dans notre environnement régional, cela signifie que l’État ne survivra pas.”

Vers quel choix stratégique ?

Israël doit décider rapidement entre :

  • Réformer en profondeur l’éducation et l’emploi dans les secteurs à forte natalité
  • Ou accepter une trajectoire menant à un affaiblissement économique et sécuritaire irréversible

Pour suivre les analyses économiques et démographiques sur l’avenir d’Israël, voir Infos-Israel.News, ainsi que nos partenaires Rak Be Israel et Alyaexpress-News.

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