L’affaire Malka Leifer, déjà l’une des plus retentissantes de la communauté juive australienne, vient de connaître un nouveau rebondissement.
Selon le Daily Mail britannique, l’ancienne directrice de l’école juive orthodoxe pour filles Adass Israel à Melbourne, condamnée pour viol et agressions sexuelles sur deux de ses anciennes élèves, a été filmée par les caméras de surveillance en train de harceler sexuellement une codétenue plus jeune qu’elle.
Une pédagogue devenue criminelle sexuelle
Âgée aujourd’hui de 58 ans, Malka Leifer avait fui l’Australie pour Israël en 2008, dès l’apparition des premières accusations portées contre elle.
Son exil a donné lieu à une longue bataille judiciaire d’extradition, qui a duré plus de dix ans et suscité l’indignation des victimes et de nombreux défenseurs des droits des femmes.
En 2023, après son renvoi en Australie, Leifer a été reconnue coupable d’avoir violé et agressé sexuellement deux adolescentes qui fréquentaient son établissement scolaire. Le tribunal l’a condamnée à 15 ans de prison.
Un incident choquant en détention
Depuis sa condamnation, elle purge sa peine dans la prison de haute sécurité Dame Phyllis Frost, située dans la banlieue de Deer Park, près de Melbourne.
C’est là que les autorités pénitentiaires affirment l’avoir prise en flagrant délit de gestes déplacés et d’attouchements sur une détenue plus jeune, un acte considéré comme du harcèlement sexuel en détention.
Les images de vidéosurveillance auraient permis de confirmer l’incident.
Pour l’instant, aucune précision n’a été donnée sur les éventuelles poursuites supplémentaires qui pourraient s’ajouter à sa lourde peine.
Un lourd passif
Leifer n’est pas une détenue comme les autres.
Dans les années 2000, elle jouissait d’une réputation solide dans la communauté juive orthodoxe de Melbourne. Mais derrière l’image d’une éducatrice dévouée, se cachait une prédatrice sexuelle qui a profité de son autorité et de la vulnérabilité de ses élèves.
L’affaire avait choqué non seulement l’Australie, mais aussi Israël, où elle avait trouvé refuge et bénéficié de soutiens qui avaient retardé son extradition.
Colère et indignation
Pour les victimes, ce nouvel épisode est un coup de poignard supplémentaire.
Voir leur agresseuse récidiver derrière les barreaux démontre, selon elles, qu’aucune réhabilitation réelle n’a eu lieu et que la prison n’a pas mis fin à ses comportements déviants.
Des associations de protection des victimes d’abus sexuels appellent à des mesures disciplinaires exemplaires et à une surveillance renforcée des détenus ayant un passé d’agressions.
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