Près de dix mois après le massacre du 7 octobre, l’armée de l’air israélienne met en œuvre un changement stratégique majeur pour combler l’une des lacunes les plus graves mises en évidence ce jour-là : l’incapacité à fermer rapidement la frontière avec Gaza par voie aérienne.
Les critiques avaient été sévères contre le manque de réponse immédiate des forces aériennes dans les premières heures de l’attaque du Hamas, permettant à des centaines de terroristes armés de franchir la barrière et de semer la mort dans les localités du sud.
L’objectif : un appui aérien instantané aux commandants de terrain
L’une des conclusions clés des enquêtes internes est la nécessité de créer une capacité aérienne directement subordonnée au Commandement de défense des frontières. Chaque commandant de division régionale devrait disposer en permanence d’un appareil prêt à intervenir pour bloquer, neutraliser ou fixer au sol tout élément armé tentant de franchir la frontière.
Deux options sont actuellement à l’étude :
- L’Air Tractor AT-802U « Sky Warden »
Avion d’attaque léger déjà acquis par les forces spéciales américaines pour les opérations anti-terroristes, capable d’évoluer dans des environnements hostiles et restreints. Armé de mitrailleuses, de missiles antichars et doté de capacités d’observation avancées, il est conçu pour stopper des infiltrations terrestres et motorisées dans des zones bâties ou sur terrain limité. - L’hélicoptère UH-60M Black Hawk armé
Pilier de la flotte de transport de Tsahal, il pourrait être configuré en version défense des frontières avec missiles antichars, canon et mitrailleuses. Ses avantages :- Interopérabilité totale avec la flotte actuelle, simplifiant maintenance et formation.
- Capacité d’emport de 11 soldats équipés, en plus de l’armement.
- Souplesse opérationnelle, avec décollage/atterrissage quasi partout, sans piste.
Vers une décision rapide
Une équipe d’évaluation examine la manœuvrabilité, la survivabilité, le coût d’acquisition et de maintenance ainsi que la disponibilité des appareils sur le marché américain. Le choix final pourrait transformer profondément la doctrine de défense aérienne israélienne en zones frontalières.
En toile de fond : la mémoire du 7 octobre
Ce plan ambitieux est motivé par une conviction partagée au sein de Tsahal : un tel scénario ne doit plus jamais se reproduire. Renforcer la réactivité aérienne face aux menaces d’infiltration est vu comme essentiel, que ce soit face au Hamas à Gaza ou au Hezbollah au nord.
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