Nouvelle tempête diplomatique entre Paris et Jérusalem. Le président français Emmanuel Macron a annoncé un embargo sur les exportations d’armes vers Israël, reprenant une rhétorique réclamée depuis longtemps par les lobbies pro-palestiniens et l’extrême gauche française. Mais en réalité, cette décision est davantage un coup politique interne qu’une mesure stratégique, puisque la France ne fournit quasiment aucun armement significatif à Israël.
À Jérusalem, personne n’a été surpris. Selon des sources diplomatiques, l’Élysée agit par opportunisme : d’un côté, Macron cherche à se positionner comme acteur central dans la crise au Liban ; de l’autre, il veut couper l’herbe sous le pied à Jean-Luc Mélenchon et à La France Insoumise, qui monopolisent la posture « pro-palestinienne » sur la scène politique française.
Netanyahu : « La honte de Macron résonnera longtemps »
Face à cette annonce, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a réagi avec une colère froide mais calculée. Dans une vidéo diffusée samedi soir, il a lancé un avertissement sans détour :
👉 « Nous combattons sur sept fronts contre les ennemis de la civilisation, et pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent à un embargo sur Israël. Qu’ils aient honte ! Israël vaincra, avec ou sans vous. Mais votre honte résonnera longtemps après notre victoire. »
Puis, frappant là où cela fait mal, Netanyahu a posé une question rhétorique :
« L’Iran impose-t-il un embargo sur les armes à ses supplétifs, Hezbollah, Houthis ou Hamas ? Bien sûr que non. Alors pourquoi ceux qui prétendent s’opposer au terrorisme voudraient-ils désarmer la seule démocratie du Moyen-Orient ? »
Une claque diplomatique cinglante, qui résonne jusque dans les couloirs du Quai d’Orsay.
La réponse embarrassée de l’Élysée
Piqué au vif, un conseiller de Macron a tenté de calmer la polémique en affirmant que « les propos de Netanyahu sont exagérés » et que la France « reste une amie indéfectible d’Israël ». L’Élysée a rappelé que Paris avait déployé ses moyens militaires lors de l’attaque iranienne du 1er octobre, pour intercepter des missiles visant Israël.
Mais ce même conseiller a répété que Macron « exige une trêve immédiate à Gaza et au Liban », appelant à « stopper les exportations d’armes utilisées dans la guerre ». Une posture paradoxale : soutenir la sécurité d’Israël d’une main, et le priver de moyens défensifs de l’autre.
Une décision sans portée réelle
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en dix ans, la France a exporté pour 20 millions d’euros de composants militaires vers Israël, une goutte d’eau face aux 27 milliards d’euros d’exportations mondiales d’armes françaises en 2022.
Il s’agissait essentiellement de petits composants électroniques, optiques et thermiques, parfois intégrés à des systèmes israéliens revendus ensuite à des pays tiers. Aucune arme lourde ni aucun système stratégique n’était concerné.
En clair : l’embargo est un geste symbolique et populiste, destiné à flatter un électorat de gauche radicale et à donner l’illusion d’une « fermeté diplomatique ».
La vraie motivation de Macron
Les analystes israéliens voient dans cette annonce une manœuvre à double fond :
- Politique intérieure : Macron cherche à neutraliser l’offensive rhétorique de Mélenchon, qui dénonce Israël comme « État d’apartheid » et réclame sans cesse des sanctions. En se plaçant en « médiateur exigeant », Macron espère éviter que LFI ne capte seul le vote musulman et une partie de l’électorat de gauche radicale.
- Politique extérieure : La France veut redevenir un acteur central au Proche-Orient, notamment au Liban, où elle cherche depuis longtemps à s’imposer comme médiatrice. Avec les États-Unis absorbés par leur campagne électorale, Macron pense que Paris peut « occuper le vide » et se présenter en faiseur de paix.
Une gifle pour l’influence française
Mais à Jérusalem, la manœuvre est perçue comme une erreur stratégique. Après cette déclaration, il sera difficile pour Macron de prétendre jouer les médiateurs crédibles.
En voulant flatter les anti-israéliens de France et d’Europe, il compromet toute chance de s’attirer la confiance de l’État hébreu. Un président qui refuse de vendre des pièces de jumelles thermiques à Israël tout en fermant les yeux sur l’armement massif du Hezbollah par l’Iran perd en crédibilité.
Conclusion : l’embargo français, un symbole vide mais une honte durable
Macron a voulu envoyer un signal politique à son électorat et à la communauté internationale. Mais Netanyahu, en une phrase, a retourné la situation : « Israël vaincra avec ou sans vous ».
En d’autres termes : l’embargo français est inutile militairement mais catastrophique moralement. Il aligne Paris sur les obsessions anti-israéliennes de la gauche radicale et affaiblit encore un peu plus une relation bilatérale jadis marquée par la coopération et l’amitié.
La « honte » dont parle Netanyahu n’est pas qu’une formule : elle marquera durablement la mémoire des Israéliens, qui savent compter leurs vrais amis.
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