Israël sous tension : plus de 20 arrestations à Ashdod et dans le Néguev après le vol d’armes de Tsahal pour des assassinats

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Une opération policière d’envergure a secoué la ville d’Ashdod et la région de la périphérie bédouine dans le sud d’Israël cette semaine. Plus de 20 suspects ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi dans le cadre d’une affaire explosive : le vol d’armes militaires depuis les bases de Tsahal, qui auraient servi à planifier et tenter plus de cinquante assassinats à travers le pays.

L’opération, menée par l’unité spéciale Yamar Lakhish (unité centrale de la police israélienne), mobilise un nombre impressionnant de forces de sécurité : unités d’intervention rapide S.A.H.A.R. et Yoav, garde nationale du sud, forces de la police des frontières (Magav) et soldats de réserve des unités de reconnaissance. Ces forces ont ciblé des dizaines de foyers et caches criminelles identifiées à Ashdod et dans les localités bédouines du sud.

Selon les premières informations, il s’agirait d’un réseau criminel organisé ayant profité du chaos sécuritaire provoqué par la guerre de l’Épée de Fer pour piller des dépôts d’armes de Tsahal.


La guerre comme opportunité pour les gangs

C’est un secret de Polichinelle : depuis le 7 octobre, plusieurs bases militaires de Tsahal ont été victimes de pillages, parfois même à ciel ouvert. Ce que les autorités peinaient jusqu’ici à reconnaître officiellement devient aujourd’hui impossible à cacher : les armes de Tsahal ont glissé vers le monde souterrain de la criminalité israélienne, en particulier dans le sud.

Le commandant de l’unité centrale, le surintendant adjoint Shahar Lévy, a confirmé que l’objectif de l’opération en cours est de démanteler une organisation criminelle structurée qui a mis la main sur des armes militaires sophistiquées. Ces armes auraient ensuite été utilisées pour régler des comptes dans des affaires de crime organisé, dans des tentatives d’assassinats ciblés, voire dans des actes de terreur interne.

“Ces criminels ont pensé, à tort, que l’état de guerre leur offrait une impunité totale. Ils ont volé l’armée du peuple pour commettre leurs meurtres. Ils apprendront aujourd’hui que nous les retrouverons, où qu’ils soient”, a déclaré Lévy.

Une infiltration inquiétante de l’État profond

Le scandale va bien au-delà de simples vols d’armes. Il révèle une porosité inquiétante entre certaines unités de logistique de Tsahal et des réseaux criminels, certains étant soupçonnés de coopérer activement à la revente d’armes contre rémunération.

Selon des sources policières citées par Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24, plus de 50 tentatives d’assassinats ont été répertoriées avec des armes militaires volées — fusils d’assaut M16, grenades, explosifs, voire drones.

Et le plus troublant : les armes ont parfois été revendues en boucle, passant de cellule en cellule, créant ainsi une économie parallèle du crime.

Le Néguev, plaque tournante du trafic

Le sud du pays et particulièrement la périphérie bédouine du Néguev est devenu le point chaud de la criminalité violente. L’absence d’autorité étatique claire, le manque d’intégration sociale et la radicalisation de certaines communautés locales favorisent l’émergence de groupes armés autonomes.

Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a annoncé récemment que plusieurs localités du sud, y compris certaines communautés juives proches de la frontière gazaouie, seront désormais autorisées à s’armer légalement afin d’assurer leur propre défense (voir l’article sur Infos-Israel.News – Israël).

Cette décision, bien que controversée, souligne l’urgence de la situation et la montée des tensions sécuritaires dans le sud.

Tsahal prise à revers ? Le silence gênant

Ce nouveau scandale pose une question de fond : comment des armes de guerre peuvent-elles quitter les bases militaires en pleine période de guerre sans être repérées ?

L’armée n’a pour l’instant émis aucun commentaire officiel. Mais les critiques se multiplient sur les réseaux sociaux et dans les cercles sécuritaires. Pour certains analystes, cela traduit un problème systémique de contrôle et de logistique au sein même de Tsahal, que la guerre n’a fait que révéler au grand jour.

Un article publié récemment sur Alyaexpress-News dénonçait déjà le laxisme et la baisse de vigilance dans certaines bases, où les réservistes et soldats mal formés ou en sous-effectif ne peuvent pas assurer une surveillance suffisante.

Un dossier qui pourrait exploser… au sens propre

Le fait que plus de cinquante tentatives d’assassinats aient été commises avec ces armes soulève la crainte d’un scénario à la libanaise dans le sud d’Israël : multiplication de clans armés, montée en puissance d’un État parallèle, règlements de compte sanglants… et au centre : des armes de Tsahal.

Dans ce contexte, l’opération de cette nuit n’est probablement qu’un début. Le ministère de la Sécurité intérieure évoque déjà d’autres vagues d’arrestations à venir, et des unités spéciales ont été redéployées à Beer Sheva et Rahat.

Un État d’Israël sous pression, un sud à reconquérir

Cette affaire ne concerne pas seulement des bandits du désert ou des fusils perdus : c’est toute la crédibilité sécuritaire de l’État d’Israël qui est en jeu.

Alors que le président Trump ne cesse de réaffirmer sa solidarité avec l’État hébreu, ce type de scandale risque de ternir l’image d’une armée qui, jusqu’à récemment, était perçue comme l’une des plus professionnelles et disciplinées du monde.

À l’heure où les négociations autour de la sécurité des localités du sud battent leur plein, la question se pose : combien d’autres armes sont encore “dans la nature” ? Et qui détient aujourd’hui ce pouvoir létal en plein cœur d’Israël ?

À suivre de très près

Des sources proches du Shin Bet n’excluent pas une implication d’éléments terroristes ou séparatistes infiltrés dans ces réseaux. L’interconnexion entre criminalité et idéologie n’est plus un tabou dans le Néguev.

Pour les habitants d’Ashdod et du sud, l’ambiance est lourde. Des barrages de police ont été installés à l’entrée des quartiers sensibles. Les hélicoptères tournent. Et la question cruciale demeure : jusqu’où cette pourriture a-t-elle pénétré les veines de l’État ?

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Rédigé par Infos-Israel.News

 

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