La commission parlementaire spéciale chargée de superviser l’élimination des obstacles administratifs a tenu aujourd’hui (mardi) une réunion consacrée à la réduction de la fréquence des contrôles techniques des véhicules en Israël. Cette discussion fait suite à un rapport de l’Autorité de régulation recommandant d’espacer ces examens pour les voitures particulières.
Le président de la commission, le député Michael Bitton, a ouvert le débat en soulignant l’importance de ce sujet, qui a des implications à la fois économiques et sécuritaires. Il a précisé que toutes les parties concernées auront l’occasion de s’exprimer avant que le ministère des Transports ne prenne une décision définitive.
Ayelet Segal, responsable du département automobile au ministère des Transports, a indiqué que le projet en est encore au stade de l’étude interne. L’objectif principal est de simplifier les démarches administratives sans compromettre la sécurité routière. Elle a ajouté que les nouvelles technologies, telles que les systèmes d’évitement des collisions, influencent également cette réflexion.
Toutefois, plusieurs voix se sont élevées contre cette réforme. L’Association des centres de contrôle technique craint qu’une diminution de la fréquence des tests n’encourage les automobilistes à négliger l’entretien de leurs véhicules, augmentant ainsi le risque d’accidents dus à des défaillances mécaniques. Des représentants d’organisations de sécurité routière ont également exprimé leurs préoccupations, soulignant l’absence de bases de données précises sur la corrélation entre l’état des véhicules et les accidents.
De son côté, la police israélienne a rappelé qu’elle veille au respect des normes en effectuant des contrôles aléatoires et en sanctionnant les infractions. Cependant, elle fait face à un manque de personnel, ce qui complique son action sur le terrain.
Les associations de consommateurs et certains acteurs du secteur automobile soulignent, quant à eux, que les véhicules récents sont généralement en meilleur état et nécessitent moins d’inspections. Elles plaident pour une réforme adaptée à l’âge des véhicules, avec des contrôles plus espacés pour les modèles récents et un suivi plus strict pour les plus anciens.
Le président de la commission a conclu la séance en appelant à un examen approfondi avant toute prise de décision. Il a insisté sur le fait que la réduction des frais administratifs ne doit pas se faire au détriment de la sécurité des usagers de la route. Une nouvelle réunion de suivi sera organisée une fois que le ministère des Transports aura avancé dans ses travaux.
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