Une controverse éclate après la restitution des corps, alors que des doutes persistent sur les circonstances du drame
Le journaliste Uri Misgav, du quotidien Haaretz, a affirmé que Tsahal serait responsable de la mort de la famille Bibas, et non le Hamas, comme l’a déclaré l’armée israélienne. Selon lui, l’armée aurait causé leur décès lors de bombardements, et aucune preuve convaincante n’aurait été apportée pour écarter cette hypothèse.
Des doutes sur la version officielle
Misgav met en cause l’absence d’éléments probants fournis par les autorités pour confirmer la cause du décès des membres de la famille Bibas.
« Depuis la restitution des corps, dépourvus de blessures par balle, nous n’avons reçu aucun rapport officiel du centre médico-légal ni les résultats de l’autopsie. Toute la communication sur cette affaire a été gérée exclusivement par Tsahal, qui s’appuie sur des ‘évaluations d’experts’ et des ‘renseignements’ pour déterminer la cause de la mort. Mais pourquoi ces informations n’ont-elles pas été présentées plus tôt ? »
Le journaliste insiste sur l’importance d’un examen indépendant pour établir la vérité, en rappelant que Tsahal a déjà été accusé de dissimulations dans d’autres affaires similaires.
Des précédents troublants
Misgav énumère plusieurs affaires passées où l’armée aurait, selon lui, tenté de masquer sa responsabilité :
- Mort de Gur Kehati : Un soldat tué au Liban lors d’une expédition archéologique militaire, dont les circonstances auraient été dissimulées.
- Cas de Ron Sherman : Ce soldat, retenu en otage dans les tunnels de Gaza, aurait été tué par un bombardement israélien et non par le Hamas, selon les révélations de sa mère, après un long combat pour obtenir la vérité.
- Incident de Be’eri : Après l’attaque terroriste du 7 octobre, un tir de tank israélien sur une maison où étaient retenus 12 otages israéliens aurait provoqué leur mort. Initialement, Tsahal aurait affirmé qu’ils avaient été tués par les assaillants avant de publier un rapport interne exonérant les officiers impliqués.
Un débat explosif
Ces accusations ravivent la question des bavures militaires et de la gestion de l’information par l’armée israélienne. Elles interrogent aussi sur la transparence des enquêtes concernant les pertes civiles et les conséquences des opérations menées à Gaza.
Pour l’instant, Tsahal n’a pas réagi officiellement aux déclarations de Misgav, mais cette controverse promet de faire couler encore beaucoup d’encre.
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