Le gouvernement espagnol a récemment interdit à des navires transportant des armes ou explosifs destinés à Israël d’accoster dans ses ports. Cette décision, qui inclut également un embargo sur les exportations d’armes vers Israël, est devenue une politique officielle. Selon l’AP, les autorités américaines enquêtent sur cette restriction, la qualifiant de potentiellement contraire aux lois du commerce maritime international. Une amende de plus de 2 millions de dollars par infraction pourrait être infligée à l’Espagne.
Au cours des six derniers mois, le gouvernement espagnol a interdit aux navires transportant des armes ou des explosifs vers Israël d’accoster sur son territoire, même s’il s’agit d’une exportation de défense américaine destinée à aider l’effort de guerre israélien. Cette décision a été annoncée comme une politique officielle du gouvernement, y compris du ministère des Affaires étrangères, accompagnée d’un embargo imposé sur les exportations d’armes vers Israël en général et d’un gel de tous les nouveaux achats militaires en provenance d’Israël. Au moins trois cas ont été publiés dans les médias ces derniers mois, dans lesquels l’accostage a été interdit dans des ports comme celui d’Alger ou d’autres du sud de l’Espagne.
Aujourd’hui, selon un reportage de l’agence de presse AP, les autorités américaines ont ouvert une enquête contre les autorités espagnoles à ce sujet. Selon le rapport, c’est le Conseil fédéral des marins qui est responsable de l’enquête, et l’on soupçonne que la décision « crée des conditions restrictives pour le libre-échange extérieur ». Le conseil a le pouvoir d’imposer une amende de plus de 2 millions de dollars au gouvernement espagnol pour tout refus d’accostage qui, selon lui, n’est pas justifié. Il s’agit, entre autres, d’une autorité destinée à protéger le transport maritime utilisé par l’armée américaine pour l’exportation internationale, étant entendu que certains gouvernements tenteront d’imposer diverses sanctions au navire. Selon le rapport, le premier cas a été enregistré en mai, puis ce sont deux cargos du géant commercial danois « Maersk » qui ont tenté d’accoster et ont été refusés en novembre.