C’est un discours riche, venant d’un dirigeant qui a cimenté ses relations avec l’Iran, le plus grand État sponsor du terrorisme au monde, et ses mandataires. L’un d’eux est le Hamas, dont les fantassins ont envahi Israël le 7 octobre, violant, torturant, décapitant, brûlant vifs et enlevant des hommes, des femmes et des bébés.
Moins de trois semaines plus tard, la Russie a accueilli une délégation de ses grands noms à Moscou. Le but de cette rencontre amicale, à laquelle participait également Ali Bagheri Kani, vice-ministre des Affaires étrangères du régime dirigé par l’ayatollah à Téhéran, était de trouver des moyens de mettre fin aux « crimes sionistes soutenus par les États-Unis et l’Occident ».
En d’autres termes, le but de la réunion était d’élaborer un plan pour empêcher Israël de se défendre et de riposter contre les auteurs du pire pogrom contre les Juifs depuis l’Holocauste. Et planifier la disparition de l’Amérique et de l’Europe.
Plus récemment, Poutine est allé encore plus loin dans sa recherche de liens avec le terrorisme. L’envoyé russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, a servi de médiateur à Moscou le 29 février entre le Hamas, le Fatah, le Jihad islamique et d’autres organisations palestiniennes opérant dans la région, principalement en Syrie et au Liban.
L’objectif de cet événement de trois jours, qui s’est terminé le 2 mars, était d’unifier les factions disparates vers la création d’un gouvernement palestinien – pour un futur État – dont les membres cesseraient les luttes intestines et investiraient toute leur énergie dans l’objectif commun d’anéantir les Juifs.
Poutine est donc prédisposé aux terroristes islamistes, tant que lui et Mère Russie ne sont pas leur cible. Pendant ce temps, la facilité avec laquelle il massacre ceux qui sont de son mauvais côté n’entame en rien son jugement moral sur Jérusalem et Washington. Son mépris pour ce dernier l’a d’ailleurs amené à ridiculiser son avertissement ce mois-ci concernant une attaque imminente à Moscou.
Son hypocrisie n’est cependant rien en comparaison de celle du Hamas, qui a « condamné samedi dans les termes les plus fermes l’attaque terroriste qui a visé des civils à Moscou, tuant et blessant des dizaines de personnes ».
La réponse de Poutine au carnage de l’hôtel de ville de Crocus, tout comme la réaction des bouchers génocidaires avec lesquels il s’est rangé du côté après le 7 octobre, donne au terme « deux poids, deux mesures » un tout nouveau sens.