L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit une contraction économique sans précédent pour Israël en 2023. Cette année, la guerre n’a affecté que les résultats du 4ème trimestre, c’est pourquoi l’OCDE prévoit une croissance du PIB de 2,3%, soit 0,6% de moins que les prévisions d’avant-guerre.
Toutefois, les conséquences économiques de la guerre se feront pleinement sentir l’année prochaine, lorsque la croissance économique atteindra 1,5 %. Soyons réalistes, c’est un résultat dont certains pays occidentaux ne peuvent que rêver. Ainsi, selon les prévisions de l’OCDE, la croissance dans la zone euro ne dépassera pas 0,6%, et en Allemagne elle plongera même en dessous de zéro (-0,1%).
De manière générale, le PIB mondial augmentera de 2,9 % en 2023 et de 2,7 % en 2024, ce qui signifie que le ralentissement des taux de croissance sera mondial l’année prochaine. La croissance sera relativement forte aux États-Unis (+2,4 %) et en Asie en développement. En Chine, la baisse sera de 0,5% en 2024, mais elle restera élevée (4,7%).
Ces dernières années, Israël a largement dépassé le taux de croissance moyen mondial, de sorte que le déclin de 2024 est un symptôme inquiétant.
Les experts de l’OCDE estiment qu’en 2025, l’économie israélienne rebondira et le PIB augmentera de 4,5 %.
En raison de la guerre, le déficit budgétaire en Israël augmentera entre 2023 et 2025, jusqu’à 4% du PIB.
Les économistes de l’organisation n’ont pas d’avis définitif sur la politique monétaire de la Banque d’Israël : ils soulignent que la baisse des taux d’intérêt dépendra de la force du shekel et du niveau de l’inflation. La semaine dernière, la Banque d’Israël a laissé ses taux inchangés à 4,75 %.
Le rapport de l’OCDE reconnaît qu’il s’agit là de chiffres très approximatifs, car l’évolution de la guerre reste imprévisible. La situation pourrait s’aggraver si la reprise des combats perturbait les chaînes d’approvisionnement, réduisait la consommation personnelle et créait un sentiment négatif dans le monde des affaires.
