Une nouvelle étude du mouvement de lutte contre l’antisémitisme sur Internet révèle que le réseau social LinkedIn, qui sert principalement de plateforme de création de liens professionnels et commerciaux, n’a pas supprimé les contenus antisémites. Sur une période de trois mois, plus de 100 messages ont été trouvés sur le réseau social, dont des contenus appelant à la condamnation et à la haine des Juifs et des Israéliens.
Le rapport de recherche du mouvement de lutte contre l’antisémitisme sur Internet a enquêté en profondeur sur le réseau LinkedIn, propriété de Microsoft, pendant trois mois, entre avril et juin de cette année. Comme mentionné, au cours des trois mois examinés, plus de 100 messages à caractère antisémite ou incendiaire contre les Juifs et l’État d’Israël ont été trouvés sur le réseau social. Le contenu a été défini comme antisémite conformément aux définitions de l’Alliance internationale pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste, l’IHRA. Parmi les différents messages, vous pouvez trouver des appels à commettre des actes de violence contre les Juifs et les Israéliens ainsi que des messages comparant l’État d’Israël aux nazis.
Tous les contenus trouvés par le mouvement de lutte contre l’antisémitisme en ligne ont été signalés directement à LinkedIn. A noter que le réseau social affirme ne pas autoriser la publication de contenus antisémites ou violents. Néanmoins, un examen du Mouvement de lutte contre l’antisémitisme sur le net montre que le pourcentage de contenus non encore supprimés de la plateforme après le signalement est trois fois supérieur au pourcentage de contenus supprimés (68,3 % contre 31,7 %).
« Le problème troublant de la publication de contenus antisémites sur LinkedIn, c’est que les gens qui l’inondent se vantent de divers diplômes universitaires ou de tels ou tels diplômes professionnels », explique Barak Aharon, le directeur du service de veille de Tenua pour la lutte contre les antisémites : « LinkedIn, comme d’autres réseaux sociaux, déclare lutter contre le phénomène, mais malheureusement notre bilan montre une réalité complètement différente de celle qui nous était promise. »
LinkedIn a répondu : « L’antisémitisme et les autres formes de discours de haine et de violence n’ont pas leur place sur LinkedIn ou dans nos communautés. Nous nous engageons à établir des normes élevées pour un discours sûr sur nos plateformes, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires en réponse à tout contenu ou comportement qui va à l’encontre de notre politique de communauté professionnelle. C’est très important et nous continuerons à investir dans le développement de fonctionnalités et d’outils qui assureront la sécurité de notre plateforme. »