Selon l’autrice Naama Drory, l’expression “terrorisme juif”, utilisée récemment pour qualifier les violences commises par des groupes de jeunes extrémistes en Judée-Samarie, est non seulement inexacte mais politiquement manipulée. Ces actes — incendies, dégradations, agressions — sont graves, inutiles, et nuisent à Israël, mais ne constituent pas du terrorisme au sens strict.
Elle explique : qualifier ces violences de “terrorisme” revient à minimiser le terrorisme arabe, qui frappe les Juifs depuis plus de 120 ans : massacres de 1929, Maalot, Oslo, meurtre de la petite Shalhevet Pass, famille Fogel, enlèvement de trois adolescents, assassinat d’Ori Ansbacher, et bien sûr le 7 octobre. Cette violence est organisée, soutenue socialement, institutionnalisée — ce qui n’a rien à voir avec les actions isolées de quelques dizaines de jeunes juifs immédiatement condamnées par la société israélienne.
Drory rappelle que même lorsqu’un général avait simulé l’enlèvement d’un Arabe par un Juif en 2024, l’opinion publique avait rejeté cette assimilation. Elle cite également les propos de responsables du Shin Bet ayant confondu “terrorisme juif” et “terrorisme arabe”, ce qui selon elle témoigne d’une perte de repères qui a contribué aux échecs du 7 octobre.
Elle conclut : il faut réserver le mot “terrorisme” à ce qu’il est réellement — une stratégie de terreur soutenue par une population et des institutions — pour éviter les amalgames et ne pas affaiblir la lutte contre le terrorisme palestinien.






