L’horreur survenue au carrefour du Gush Etzion a dévoilé, une fois encore, la profondeur du conditionnement idéologique au sein de certaines familles palestiniennes. Quelques heures après l’attentat de rampe et de poignardage qui a coûté la vie à un Israélien de 71 ans et blessé plusieurs autres civils, le père de l’un des terroristes — abattu sur place — s’est exprimé dans les médias palestiniens avec une fierté glaçante. Ses mots ont choqué même les observateurs les plus aguerris : il a revendiqué son rôle de « père d’un martyr », déclarant qu’il attendait ce moment depuis toujours et que son fils n’avait fait que suivre « l’exemple des enfants de Gaza ». Une célébration macabre qui illustre de manière brutale la culture de la mort inculquée dans certaines zones de Judée-Samarie.
Selon les images diffusées par Tsvi Yehezkeli, journaliste reconnu pour son expertise des sociétés arabes, le père du terroriste apparaît souriant, presque exalté. « C’est une fierté. Il est comme les enfants de Gaza. Le plus grand souhait de ma vie était d’être le père d’un shahid », déclare-t-il sans la moindre hésitation. Dans sa lecture, Yehezkeli souligne que cet entretien « prouve à quel niveau se trouve la véritable dissuasion » : non une dissuasion militaire, mais un formatage idéologique profond, transmis dès le plus jeune âge et encouragé par la glorification permanente des attaques contre les civils israéliens.
Les faits de l’attentat sont clairs et ont été confirmés par les autorités : deux Palestiniens originaires de la région d’Hébron — Walid Sabarna, de Beit Ommar, et Amran al-Atrash, de Hébron — sont arrivés en véhicule à proximité du carrefour du Gush Etzion aux alentours de 14h. Ils ont d’abord tenté une attaque à la voiture-bélier contre un groupe de personnes situées près de l’arrêt de bus, avant de sortir du véhicule armés de couteaux et de poignarder les civils présents. Un homme de 70 ans a été assassiné de sang-froid, et trois autres personnes ont été blessées, dont une femme grièvement atteinte. Les terroristes ont été immédiatement neutralisés par des réservistes et des civils armés présents sur les lieux.
Au départ, la présence d’objets ressemblant à des explosifs dans le véhicule a fait craindre une voiture piégée, mais les équipes de démineurs ont rapidement conclu qu’il s’agissait de dispositifs improvisés sans charge explosive. Malgré cela, la violence de l’attaque et la détermination des assaillants ont rappelé un schéma devenu presque routinier dans la région : une radicalisation alimentée par la propagande, les réseaux sociaux et la narration officielle palestinienne, qui persiste à présenter les attaques meurtrières comme des « actes de résistance ».
Dans ce contexte, la réaction de certains responsables israéliens n’a pas tardé. Le chef du conseil régional du Gush Etzion, Yaron Rosenthal, a dénoncé la décision récente adoptée à l’ONU — une résolution visant à favoriser la création d’un État palestinien — en la décrivant comme « un encouragement direct à ceux qui cherchent notre destruction ». Il a rappelé que les communautés juives de Judée-Samarie jouent un rôle stratégique dans la protection des régions centrales et de Jérusalem elle-même : « Comme les habitants du Sud protègent le pays depuis l’enveloppe de Gaza, comme les résidents de Samarie protègent le centre, les habitants du Gush Etzion protègent Jérusalem. Aucun terroriste ne brisera notre détermination. »
Le contraste entre les familles israéliennes endeuillées et les familles palestiniennes glorifiant la mort est au cœur de ce que l’expert Yehezkeli décrit comme « la véritable mécanique du terrorisme ». Tant que la société palestinienne continuera à valoriser les auteurs d’attentats, à les présenter comme des héros et à offrir à leurs proches un statut quasi-sacré, affirme-t-il, aucune mesure sécuritaire — aussi sévère soit-elle — ne pourra suffire. La glorification du shahid rend chaque neutralisation presque caduque : l’individu tombe, mais le modèle survit, porté par les discours, les écoles, les médias et les réseaux sociaux.
De nombreux analystes soulignent que ce phénomène est encouragé par l’absence de condamnation claire de la part de l’Autorité palestinienne, et parfois même par son soutien indirect. Si l’AP joue parfois un jeu diplomatique modéré à l’international, elle diffuse localement un discours où les terroristes « tombés » sont présentés comme des jeunes « morts sur la voie d’Allah ». Le père du terroriste n’est donc pas une exception : il est un produit de cette idéologie. Pour Israël, cette réalité impose une stratégie de sécurité durable, combinant fermeté militaire, infrastructures défensives renforcées et lutte informationnelle continue.
L’attentat de Gush Etzion ajoute une page sanglante à une liste déjà trop longue, et rappelle que la menace ne vient pas seulement des organisations terroristes structurées, mais aussi de jeunes radicalisés, galvanisés par un environnement familial et communautaire qui sanctifie le meurtre de civils. Dans un tel contexte, la société israélienne continue d’opposer une résilience inébranlable, mais la colère grandit : comment espérer une quelconque paix lorsque des parents se félicitent publiquement de voir leur enfant massacrer un septuagénaire à l’arme blanche ?






