L’image a bouleversé Israël : Matan Angrist, rescapé de la captivité du Hamas, marchant péniblement vers la tombe de son commandant le major Daniel Peretz, tombé lors des combats du 7 octobre. Face aux caméras, la voix tremblante, Matan a déclaré : « Je ne crois pas être ici. C’est le minimum que je puisse faire pour Daniel et toute l’unité. Je suis prêt à retourner à Gaza pour ramener nos morts. »
Selon Amit Segal, le jeune soldat, resté deux ans en détention à Gaza, a prononcé un éloge funèbre bouleversant : « Daniel était un modèle. Mes jambes tremblent en parlant après tout ce que j’ai vécu. Mais je sais qu’il veille sur nous de là-haut. » Ses mots ont provoqué une onde d’émotion nationale, partagée sur toutes les chaînes.
Le président de l’État, présent lors de la cérémonie, a salué « le courage et la dignité d’un jeune homme qui a connu l’enfer et choisit la lumière ». Pour beaucoup d’Israéliens, Matan incarne la résilience du peuple : un survivant qui retourne sur les lieux de la douleur pour honorer ses frères d’armes.
Cette scène résonne avec une symbolique profonde : celle du lien indestructible entre les soldats d’Israël, vivants et tombés. Elle rappelle aussi le prix terrible payé depuis l’attaque du Hamas — plus de 900 morts dans les rangs de Tsahal. Matan Angrist, lui, n’est plus seulement un otage libéré : il est devenu un symbole national.
« Nous continuerons à vivre et à défendre, pour eux », a-t-il conclu. Dans un pays encore meurtri, ses mots sonnent comme un serment collectif.
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