Le coordinateur des affaires des otages et disparus, Gal Hirsch, a livré ce matin devant la commission de la Sécurité nationale de la Knesset un rapport glaçant sur l’état des captifs encore détenus par le Hamas. Selon les informations collectées par ses services, 48 otages sont actuellement recensés :
- 20 seraient encore en vie,
- 2 se trouveraient dans un état critique, leur vie étant gravement menacée,
- 26 auraient malheureusement trouvé la mort en captivité.
« D’après les renseignements en notre possession, il ne fait aucun doute que nous faisons face à une tragédie nationale d’une ampleur inédite », a-t-il déclaré, insistant sur l’urgence d’un règlement qui place la question humanitaire au centre.
Cette annonce, rapportée par le journaliste Amihai Stein, intervient alors que les familles des otages accentuent la pression sur le gouvernement pour qu’il conclue un accord de libération, dénonçant la lenteur des négociations. Le témoignage de Hirsch apporte une précision macabre mais essentielle : le temps joue contre Israël, et chaque jour réduit les chances de retrouver les captifs en vie.
Du côté politique, cette déclaration risque de relancer le débat déjà explosif autour de la stratégie gouvernementale. Les opposants à Benjamin Netanyahou l’accusent de sacrifier la cause des otages au profit d’objectifs militaires changeants. Les partisans du Premier ministre rétorquent que céder aux exigences du Hamas équivaudrait à une défaite stratégique pour Israël.
Quoi qu’il en soit, l’intervention de Gal Hirsch met en lumière une vérité difficile : l’État d’Israël doit décider rapidement s’il privilégie la libération des vivants à tout prix ou s’il poursuit une logique de pression militaire visant à détruire les capacités terroristes du Hamas, au risque d’abandonner une partie de ses citoyens en captivité.
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