Tragédie à Rehovot : un homme de 75 ans meurt en chutant d’un balcon en construisant sa soukka

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À quelques jours de la fête de Soukkot, alors que de nombreuses familles israéliennes s’affairent à ériger la traditionnelle cabane commémorant l’Exode, la ville de Rehovot a été secouée par un drame bouleversant. Un homme âgé d’environ 75 ans a trouvé la mort dimanche matin, après avoir fait une chute mortelle depuis le balcon de son appartement situé dans un immeuble de la rue Binyamin. Il préparait sa soukka, comme le font chaque année des milliers de fidèles, lorsqu’il a perdu l’équilibre et s’est écrasé au sol.

Le drame en pleine préparation de fête

Selon les premiers éléments, l’homme s’affairait sur le balcon de son domicile, à une hauteur significative, pour installer les structures de bois et de toile destinées à former la soukka familiale. C’est alors qu’il a chuté lourdement dans la cour intérieure de l’immeuble. Les voisins, témoins de la scène, ont immédiatement appelé les secours. Rapidement, des équipes du Magen David Adom (équivalent israélien de la Croix-Rouge) et de l’organisation de secours ZAKA sont arrivées sur place.

Le médecin urgentiste Shmil Bacher, dépêché sur les lieux, a décrit une scène insoutenable : « Nous avons été conduits jusqu’à la victime, qui gisait inconsciente dans la cour. Elle ne présentait aucun signe de vie. Nous avons procédé à des vérifications médicales rapides, mais ses blessures multiples étaient d’une gravité extrême. Nous avons malheureusement dû constater le décès sur place. »

Le témoignage des secours

Du côté de ZAKA, organisation reconnue pour son engagement dans les situations de catastrophe et sa mission de préserver la dignité des défunts, les propos étaient tout aussi marqués par l’émotion. Elhanan Roth, commandant de l’unité ZAKA 360, a expliqué : « Nos bénévoles arrivés sur place ont appris des voisins que le défunt travaillait à la construction de sa soukka lorsqu’il a perdu pied et basculé dans le vide. Les équipes médicales n’ont rien pu faire, ses blessures étaient trop sévères. Nous nous sommes attachés à traiter la scène avec respect et à recueillir les éléments nécessaires, tout en accompagnant la famille sous le choc. »

Une fête de Soukkot endeuillée

La fête de Soukkot, l’une des trois grandes fêtes de pèlerinage du calendrier juif, symbolise la fragilité de la vie et la confiance dans la protection divine. Ironie tragique, c’est justement au moment où il érigeait cet abri temporaire que le septuagénaire a trouvé la mort. La communauté de Rehovot, choquée par le drame, s’est empressée de manifester son soutien à la famille. Les voisins ont décrit un homme chaleureux et actif, connu dans son immeuble comme une figure respectée et attachée aux traditions.

Un appel pressant à la prudence

Au-delà de l’émotion, les responsables de ZAKA et du Magen David Adom ont tenu à adresser un message clair à l’ensemble de la population israélienne. Chaque année, à l’approche de Soukkot, de nombreux accidents surviennent lors de la construction des cabanes : chutes, électrocutions en raison de branchements sauvages pour l’éclairage, ou blessures liées à l’utilisation d’outils. « Nous appelons chaque famille à agir avec prudence, à ne pas travailler seule lorsqu’il s’agit d’installer une soukka en hauteur, à utiliser des équipements de sécurité adaptés et à éviter les improvisations dangereuses. Ce genre de tragédie peut et doit être évité », a rappelé Elhanan Roth.

En Israël, les services de secours constatent régulièrement une hausse des interventions pendant cette période. Les chutes de hauteur représentent un risque majeur, notamment pour les personnes âgées qui, par tradition ou par attachement, souhaitent construire elles-mêmes leur soukka sans recourir à une aide extérieure.

Le choc dans la communauté

À Rehovot, une atmosphère lourde régnait dans le voisinage. Plusieurs habitants de la rue Binyamin ont raconté avoir entendu un bruit sourd avant de découvrir la victime étendue au sol. Certains ont tenté d’apporter les premiers secours avant l’arrivée du MDA, en vain. « C’était un homme très respecté, toujours souriant. On le voyait chaque année préparer sa soukka avec soin et fierté. Personne n’aurait pu imaginer qu’un tel malheur arriverait », confiait une voisine en larmes.

La fragilité au cœur du symbole

Ce drame tragique résonne d’autant plus fort qu’il survient à l’approche d’une fête dont la signification centrale est justement de rappeler la vulnérabilité de l’homme. Pendant une semaine, les familles juives quittent symboliquement le confort de leur maison pour habiter dans une cabane fragile, couverte de branchages, en mémoire de l’errance des Hébreux dans le désert après la sortie d’Égypte. C’est un moment de joie, de convivialité et de spiritualité, mais cette année à Rehovot, il sera marqué par le deuil.

La mort de ce septuagénaire rappelle à quel point les préparatifs festifs peuvent se transformer en tragédie lorsque la sécurité n’est pas assurée. Elle souligne aussi l’importance pour les autorités locales et les organisations de secours de renforcer, année après année, les campagnes de sensibilisation à la prudence. À Rehovot, l’ambiance de fête s’est muée en tristesse, et la communauté accompagnera la famille endeuillée à l’approche de Soukkot. Un rappel cruel mais essentiel : la vie est fragile, et la vigilance reste la meilleure protection.

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