Alors que Madrid annonce l’annulation d’un contrat de 200 millions d’euros avec Rafael, Nicosie a déployé le système de défense aérienne Barak MX d’Israel Aerospace Industries. Une ironie de l’Histoire : l’Espagne, héritière d’une Inquisition qui a chassé les Juifs, choisit le boycott, quand Chypre, en première ligne face à la Turquie, comprend l’importance vitale de l’expertise israélienne.
L’actualité de l’industrie de défense israélienne illustre cette semaine les paradoxes européens. D’un côté, l’Espagne a décidé de mettre fin à un important contrat d’armement avec Rafael, estimé à près de 200 millions d’euros. Un geste à forte portée symbolique, présenté par Madrid comme un « message politique » dans le contexte de la guerre à Gaza. De l’autre, Chypre, confrontée à la menace croissante de la Turquie et soucieuse de sa sécurité, a confirmé l’intégration du système Barak MX, produit par Israel Aerospace Industries (IAI), dans son dispositif national de défense.
Le Barak MX n’est pas un produit marginal. C’est l’un des fleurons de la défense israélienne, capable d’intercepter avions de chasse, hélicoptères, drones, missiles de croisière ou encore projectiles sol-sol. Sa modularité repose sur plusieurs intercepteurs : le MRAD (portée 35 km), le LRAD (70 km) et le ER (150 km), tous dotés de guidage radar avancé et de moteurs à double impulsion. Ce système complet, déjà acquis par plusieurs pays, est venu renforcer la résilience de Chypre après l’invasion russe en Ukraine, qui a bouleversé les équilibres militaires régionaux.
La décision chypriote traduit un pragmatisme sans fioritures : face à Ankara, il faut une dissuasion crédible. En choisissant Israël, Nicosie s’assure une technologie de pointe, fiable et testée en conditions réelles. À l’inverse, la décision de Madrid relève davantage d’un calcul idéologique. L’Espagne a beau chercher à se poser en championne des droits humains, elle oublie que boycotter Israël ne mettra pas fin au terrorisme du Hamas, mais affaiblira un allié potentiel de l’Europe face aux menaces communes.
La comparaison ne manque pas de piquant. L’ancien pays de l’Inquisition, qui a expulsé les Juifs en 1492 au nom d’une intolérance religieuse, choisit en 2025 de frapper Israël là où il excelle : son industrie de défense. Mais l’Histoire retiendra peut-être que Chypre, voisine menacée par la Turquie, aura su, elle, reconnaître la valeur stratégique de la coopération avec l’État juif.
L’actualité ne se limite pas à Chypre. Elbit America a participé à l’exposition TADTE de Taïwan, dans un contexte de tensions maximales avec Pékin. Aux côtés de géants américains comme Lockheed Martin, la filiale israélienne a présenté ses capacités technologiques, confirmant que le « made in Israel » reste une référence mondiale dans la guerre électronique et les systèmes intégrés.
Autre innovation révélée : la société israélienne Steadicopter a présenté une capacité logistique inédite pour son hélicoptère sans pilote Black Eagle 50E, en partenariat avec ParaZero. Grâce au module Dropfire, l’appareil peut larguer avec précision des charges utiles, même en l’absence de GPS. L’outil s’annonce crucial pour les missions tactiques et humanitaires, renforçant la polyvalence d’un drone déjà utilisé dans des missions de renseignement.
Ces innovations confirment le rôle central d’Israël dans le marché global de la défense. Du Proche-Orient à l’Asie en passant par l’Europe, les technologies israéliennes s’imposent comme des réponses adaptées aux menaces contemporaines. Pendant que certains, comme l’Espagne, préfèrent afficher une posture politique au prix de leur propre sécurité, d’autres, comme Chypre ou Taïwan, choisissent la réalité du terrain : renforcer leurs défenses grâce à un savoir-faire unique.
Car il y a une vérité simple : Israël ne vend pas seulement des armes, il partage une expérience opérationnelle forgée dans l’urgence et le danger. Ceux qui boycottent se privent de cette expertise. Ceux qui s’en dotent, comme Nicosie, augmentent considérablement leur sécurité face à des adversaires bien réels.
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