Eilat sous la menace : Israël s’apprête à déployer le laser « Iron Beam » face aux drones houthis

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Depuis plusieurs jours, la ville d’Eilat, au sud d’Israël, vit sous tension permanente. En l’espace d’une semaine, deux drones hostiles ont réussi à frapper des zones civiles, provoquant des blessés et semant la panique parmi les habitants et les touristes. Face à cette nouvelle donne sécuritaire, l’armée israélienne accélère le déploiement du système « Iron Beam », une arme laser de dernière génération conçue pour neutraliser immédiatement les menaces aériennes. Une première opérationnelle à grande échelle qui pourrait marquer un tournant stratégique dans la défense du territoire.

Une escalade préoccupante

Le dernier incident en date a eu lieu au cœur même de la station balnéaire, lorsqu’un UAV (unmanned aerial vehicle – drone armé) lancé depuis le Yémen par les rebelles houthis s’est abattu à proximité du Club Hotel. L’explosion a blessé 24 personnes, dont deux grièvement, et provoqué un climat de sidération. Quelques jours auparavant, un autre appareil ennemi avait déjà touché la ville, échappant aux défenses traditionnelles.

Pour de nombreux experts militaires, ces attaques répétées confirment une évolution inquiétante : Eilat, située à la jonction stratégique entre la mer Rouge et la péninsule du Sinaï, devient désormais une cible privilégiée des Houthis, agissant souvent comme relais de l’agenda iranien dans la région. Israël, qui faisait déjà face au Hamas et au Hezbollah, doit composer avec un nouveau front à longue distance, démontrant l’élargissement de l’arc de menaces.

Iron Beam, la nouvelle arme miracle ?

Développé par Rafael Advanced Defense Systems, « Iron Beam » est présenté comme une révolution technologique. Contrairement au Dôme de Fer (« Iron Dome »), qui intercepte les projectiles à l’aide de missiles coûteux, le système repose sur un laser haute énergie capable de neutraliser en quelques secondes des roquettes, des obus de mortier ou des drones.

Selon les ingénieurs, chaque tir de laser coûte à peine quelques dollars d’électricité, contre des dizaines de milliers pour un missile intercepteur. En théorie, cela permet de repousser des salves massives sans craindre l’épuisement des stocks, un enjeu crucial face à des adversaires qui misent sur la saturation.

Eilat devrait être l’un des premiers sites à bénéficier de cette protection. L’armée n’a pas confirmé la date exacte, mais plusieurs sources évoquent une mise en service opérationnelle « dans les prochains jours ».

Une réponse à la guerre de l’usure

Pour les stratèges israéliens, l’introduction de l’« Iron Beam » est d’abord une réponse psychologique : redonner confiance à une population traumatisée par la multiplication des alertes. Chaque sirène qui retentit à Eilat fragilise le secteur touristique, vital pour l’économie locale, et accroît le sentiment d’abandon.

Mais l’objectif est aussi militaire. Les Houthis, soutenus par l’Iran, testent méthodiquement les défenses israéliennes en lançant des drones depuis une distance de plus de 1 500 kilomètres. Même si la majorité sont interceptés avant d’atteindre le territoire, certains parviennent à franchir le bouclier existant. Le recours au laser, instantané et illimité, vise à combler cette faille.

Un officier de réserve de l’armée de l’air, cité par le quotidien Haaretz, estime que « le laser change la donne car il permet de tirer autant de fois que nécessaire, sans dépendre de stocks ni de logistique ». Cependant, il rappelle que le système reste vulnérable en cas de brouillard ou de tempêtes de sable, fréquents dans la région.

Un enjeu géopolitique plus large

Le déploiement du laser ne répond pas seulement à un impératif local. Il s’inscrit dans une stratégie régionale. Depuis des mois, les États-Unis poussent Israël à accélérer la mise en service de l’« Iron Beam », considérant qu’il pourrait également protéger les voies maritimes de la mer Rouge, essentielles au commerce mondial.

Washington, qui a investi dans le projet, espère qu’une démonstration réussie à Eilat renforcera la crédibilité du système et ouvrira la voie à une coopération plus large avec les alliés du Golfe. Déjà, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis auraient manifesté leur intérêt, selon le site spécialisé Defense News.

Pour l’Iran et ses supplétifs, voir Israël brandir une arme capable de neutraliser à faible coût leurs attaques de saturation représenterait un revers stratégique. La guerre technologique se joue désormais autant dans les laboratoires que sur les champs de bataille.

Un pari qui sera jugé sur le terrain

Pour l’heure, les habitants d’Eilat oscillent entre espoir et scepticisme. « On nous a promis un bouclier impénétrable, mais les drones continuent d’exploser au milieu de la ville », confie Sarah, une commerçante interrogée par la chaîne publique Kan 11. « Si ce laser marche vraiment, tant mieux. Mais on veut des résultats, pas des annonces ».

Les experts, eux, tempèrent l’enthousiasme. Le professeur Uzi Rubin, ancien directeur du programme israélien de défense antimissile, rappelle que « toute technologie nouvelle doit prouver sa fiabilité dans des conditions réelles de combat. Les Houthis et l’Iran chercheront à déjouer le laser comme ils ont appris à contourner d’autres systèmes ».

Conclusion : une ville test sous les projecteurs

Eilat, vitrine touristique devenue cible militaire, est désormais au centre d’une expérience grandeur nature. L’« Iron Beam » incarne l’espoir d’un bouclier futuriste, mais aussi les limites d’une course technologique sans fin, où chaque innovation entraîne de nouvelles contre-mesures.

Pour Israël, le défi est double : protéger ses citoyens et démontrer au monde qu’il reste une puissance technologique capable de répondre à des menaces toujours plus complexes. Pour les habitants d’Eilat, l’essentiel est plus simple : pouvoir dormir sans craindre le bruit d’une explosion en pleine nuit.

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